Attendue depuis lundi, la publication de la liste d’orientation des élèves admis au DEF n’a pu être publiée qu’hier mardi. La plupart des élèves sont orientés vers les lycées soit environ 17 000 élèves sur les 41 000 orientés. Du fait de la pléthore, on tend vers le retour à la rotation voire la double vacation, des mesures alternatives qu’on estimait révolues dans les lycées de la capitale, témoigne un chef d’établissement.
Après une attente liée au rejet par le Premier ministre du premier projet présenté par l’administration scolaire, les résultats de l’orientation des admis au DEF sont finalement disponibles. Sur les 175 000 admis, seulement 41 000 ont été orientés. Sur ce nombre, 17 000 ont été orientés dans les lycées et la plupart dans le public. La gestion de la masse orientée dans les lycées publics commence déjà à inquiéter certains chefs d’établissements. Certains lycées de la place ont reçu presque 1000 nouveaux élèves et pourtant aucune disposition n’avait été prise pour accueillir un tel flux au compte de cette année scolaire. Malgré les dispositions préalables prises pour accueillir les nouveaux admis au lycée, la situation demeure compliquée et cela est dû à l’absence de salles de classe et de professeurs dans certains établissements publics. Un chef d’établissement nous confie, que « la rotation entre les classes ou la double vacation pourraient être utilisés cette année comme mesures palliatives pour faire face à la pléthore». Cette situation s’expliquera par le fait que bon nombre d’élèves sont orientés vers les établissements publics au détriment des établissements privés qui ont été pour la plupart privés d’élèves cette année notamment pour les filières agropastorales. Cette privation des écoles privées d’un nombre conséquent d’élèves émane de la volonté du Premier ministre. Raison pour laquelle, il avait rejeté le premier projet des orientations présenté à lui par le ministre de l’Education Abinou Témé, qu’il avait jugé couteuse.
Selon nos informations, on a orienté même les élèves âgés de 17 ans dans les lycées. D’autres élèves ont été orientés contre leur gré dans des filières dont leur choix n’était porté. Et tout ça à cause de la mesure d’austérité du Premier ministre. A l’heure actuelle, plusieurs élèves optent pour les formations techniques et professionnelles pour ne pas chômer. Plusieurs parents d’élèves seront forcés cette année à inscrire leurs enfants dans les écoles techniques agropastorale et voire industrielles à leurs frais.
En tout cas, cette mesure d’austérité du Premier ministre vient briser les rêves de beaucoup d’élèves.
O.D.