Quiproquos entre l’état et des enseignants : La grève en bandoulière à la Coses

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Le bras de fer entre le gouvernement et le bureau exécutif national du Coses est loin de connaître son épilogue. Après l’exécution des deux préavis de grève, respectivement le 30 septembre 2014 et le 21 novembre, le BEN/Coses a tenu, hier, au lycée Technique de Bamako, une énième assemblée générale pour partager avec ses militants de la situation des activités menées et interpeller le gouvernement face à la nécessité du respect des engagements pris pour l’amélioration du statut particulier du personnel enseignant de l’enseignement secondaire.

Les griefs mis au compte du gouvernement portent sur l’intégration effective de tous les enseignants à la fonction publique de l’Etat, la réparation de la disparité de traitement provoquée par l’intégration dans la fonction publique de l’Etat et des collectivités, la création de passerelles entre le secondaire et le supérieur, et le respect strict du caractère volontaire de l’Amo.

Selon le BEN/Coses, en raison de la spécificité de la profession enseignante, l’amélioration de ce statut a l’obligation de prendre en compte les préoccupations du personnel enseignant scolaire, conformément aux recommandations du Forum national sur l’éducation pour l’atteinte d’une éducation de qualité.

Pour le secrétaire général de la Coses, Adama Konaté, les reproches que la Coordination fait au gouvernement sont fondés. Le système éducatif va mal, très mal. “Nous ne pouvons pas cautionner ce mépris dans un secteur prioritaire du pays comme l’éducation, d’où la tenue de cette assemblée générale. Nous restons toujours dans la légalité pour revendiquer. Nos moyens d’action restent les négociations et assemblées générales périodiques jusqu’à l’aboutissement des points de revendications allant dans le sens de l’amélioration des conditions de vie des enseignants”, a-t-il déclaré.

Le professeur principal, Adama Konaté s’est dit surpris de l’attitude du gouvernement sur le point de la réparation de la disparité de traitement provoquée par l’intégration dans la fonction publique de l’Etat et des collectivités. “Ce point ayant fait déjà l’objet d’accord, le BEN exige l’exécution immédiate des termes du protocole d’accord de la commission de conciliation en se référant au courrier arrivé du 7 septembre 2012 à la DNFP”, a-t-il expliqué.

En tout cas, au vu de l’évolution du dossier, on se dirige vers un duel syndicat-ministère. Les syndiqués se disent prêts à en découdre avec l’Etat qui serait en train de fouler au pied les doléances des enseignants.

Bréhima Sogoba

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