La question enseignante au Mali était au centre d’un atelier de trois jours, organisé par le ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, en partenariat avec le ministère de l’Emploi et de la Formation professionnelle et celui de l’Education nationale.
L’ouverture de cet atelier qui a eu lieu le jeudi 23 février 2017, à l’Hôtel Onomo de Bamako, était présidée par la ministre en charge de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche Scientifique, Assétou Founè Samaké dite Migan, en présence du représentant de l’UNESCO au Mali, Hervé Huot Marchand, du Chef de file des PTF, Alessandro Dentice, du Directeur général de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, Pr Abdoulaye Salim Cissé.
Il avait pour objectif général, de proposer un espace d’élaboration de recommandations stratégiques à intégrer dans le Programme Décennal de l’Education (PRODECII).
En effet, quatre grandes thématiques étaient à l’ordre du jour, à savoir la formation des enseignants et certification (formation continue, formation initiale), l’articulation des ordres et des programmes d’enseignement et la décentralisation.
C’est dans un contexte d’introduction de la décentralisation que le PRODEC a été élaboré. Il a été mis en œuvre par la phase dénommée « Programme d’investissement du secteur de l’Education (PISE) dont la première phase a couvert la période de 2001 à 2004, prolongée en 2015. S’en est suivi donc la phase2 (2006-2008) prolongée en 2009,, puis la phase 3 a été perturbée par la crise de 2012, qui avait amené certains partenaires techniques et financiers à suspendre leur intervention au Mali. Avec la reprise des activités du cadre partenarial éducation et des commissions thématiques, après la suspension des coopérations, trois commissions ont été remises en place en 2014 : la commission Thématique Formation Qualité, la Commission Thématique Gestion et la Commission Thématique Formation pour l’Emploi et la Commission Thématique Question Enseignante (CTQE), créée en 2015.
Les commissions thématiques servent d’espaces de réflexion, de concertation et de partage d’information pour une mise en œuvre pertinente et efficace des programmes d’éducation. Les quatre commissions se réunissent chaque mois et les résultats de leurs travaux sont ensuite présentés lors des réunions mensuelles du Cadre partenarial, en vue d’alimenter la réflexion à un niveau stratégique.
Aux dires du Directeur général de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, les PTF sont engagés à accompagner les efforts des départements en charge du secteur de l’éducation. Il s’agit entre autres, de l’UNUCEF, de l’UNESCO, de la Coopération Française, a expliqué le Pr Cissé.
Pour le ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, il s’agit d’une vision politique que son département est en train de voir pour la gestion de la question enseignante. Véritablement, il s’agit de bâtir une communauté enseignante qui va du préscolaire jusqu’à l’enseignant chercheur, a-t-elle ajouté.
Adama Bamba