Au compte de l’émission «question d’actualité» de dimanche, une équipe de l’Ortm, composée d’Abass Fambougouri Traoré, de Moussa Hary Maïga et leurs collaborateurs, a procédé à l’enregistrement d’un grand débat sur l’enseignement supérieur. C’’était le mercredi 17 avril 2013 à l’Hôtel de l’Amitié.
En face d’éminents professeurs comme Ouaténi Diallo, spécialiste du Lmd, Drissa Diakité, conseiller au Ministère de l’Enseignement supérieur, le Recteur de l’Université des Sciences, de techniques et des technologies, Adama Keïta, Modibo Haïdara, chercheur et le directeur de l’Institut d’économie rurale, Bourama Dembélé, entre autres, l’équipe de l’Ortm a abordé plusieurs sujets. Il s’agit, entre autres, de la grande réforme du système de l’Enseignement supérieur amorcée par le gouvernement, et les problèmes d’infrastructures auxquels est buté le système.
Dans son introduction, le Pr Drissa Diakité a souligné que la crise qui nous assaille est la conséquence logique d’une crise de ressources humaines qui a peiné à relever les défis de l’heure. Pour lui, cette crise doit servir de leçon pour que le Mali se souci davantage des produits qu’il forme dans nos universités et grandes écoles.
En parlant du problème d’infrastructures, le Pr Diakité a déploré l’insuffisance de capacité d’accueil et le manque d’équipements de nos universités. A l’en croire, le gouvernement n’a pas fourni assez d’efforts pour palier ces problèmes. «De 10.000 étudiants en 1998 à 108.000 en 2013, le gouvernement n’a pas pris des mesures d’accompagnement pour que les infrastructures suivent le rythme de croissance exponentielle de l’effectif des étudiants. Conséquence : les salles de cours sont éparpillées à travers la ville de Bamako. En outre, des locaux de la colline de Badalabougou, les étudiants prennent des cours au Palais de la culture, au stade Omnisports Modibo Keïta, à l’Azar libre service, au Lycée Sankoré. Ce qui influence les heures supplémentaires et impacte négativement sur la qualité de des enseignements dispensés» a-t-il laissé entendre.
Quant au Pr Bourama Dembélé, il a regretté la convoitise des parcelles d’exploitation de l’Institut d’économie rurale, la dégradation et le vieillissement des équipements.
Au sujet de la réforme de l’Enseignement supérieur, à travers l’application du système Licence-Master-Doctorat, le Pr. Ouaténi dira que pour rester dans le concert des nations en matière de l’enseignement supérieur, le Lmd est indispensable. Car c’est la mondialisation du système supérieur. Selon Ouaténi Diallo, le Lmd vise non seulement à harmoniser les systèmes d’enseignement supérieur dans la sous région, mais aussi donner une lisibilité aux diplômes et faciliter la mobilité des étudiants dans le reste du monde.
De toutes les façons, malgré les critiques à l’endroit du Gouvernement, les invités du jour ont reconnu que les choses commencent à bouger pour répondre aux exigences de l’Enseignement supérieur.
Faut-il le souligner, étaient aussi au cœur des débats, les critères d’attribution de bourses, les délais d’inscription et le développement des filières porteuses.
Oumar KONATE
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