Sous le magistère du ministère Doulaye Konaté, le département de l’éducation tend à verser dans la trivialité et la bouffonnerie. À travers notamment son secrétariat général, qui s’est fendu la semaine dernière d’un communiqué qui en dit long avec une curieuse menace de frapper de sanctions les contrevenants au respect du calendrier officiel de réouverture des classes. Celle-ci est fixée au 4 janvier prochain alors que certaines écoles privées ont déjà anticipé, souligne ledit communiqué. Le hic est qu’une autorité éducative à laquelle les perturbations des années académiques enlèvent toute prise sur les dates de fermeture des écoles ne saurait raisonnablement se prévaloir d’une quelconque prétention à l’harmonisation. Surtout qu’aucune école privée n’a bénéficié de la part de l’Etat d’une sécurisation lui permettant de conduire à terme son programme académique annuelle. Le département opte en définitive pour la diversion au détriment de préoccupations de fond si nombreuses, hélas ! Par-delà le souci d’harmonisation, le nouveau ministre aurait pu mener par exemple une lutte frontale contre le phénomène des professeurs du public plus dédiés à l’animation des privés alors qu’ils émargent aux deux entités à la fois. Ou encore aux nombreuses écoles privées illégalement entretenue par des enseignants du public qui en sont également les concurrents grassement rémunérés.
La Rédaction