Prolifération des écoles privées au Mali : Une intervention rapide des autorités est nécessaire

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Barthélémy Togo
Kénékouo dit Barthelemy Togo, ministre de l’Education nationale…

Depuis l’avènement de la démocratie au Mali, l’on a assisté à la  privatisation de plusieurs secteurs de développement, parmi lesquels l’école. La chance a été donnée à tout citoyen Malien qui peut gérer une école d’en faire selon les règles de l’art.

Mais Aujourd’hui grande est la déception et  le constat est plus’ amère car  les écoles privées deviennent de plus un  calvaire pour les parents. La scolarisation des enfants est l’un des droits fondamentaux. En effet certains parents d’élèves qui ont des revenus moyens choisissent les écoles privées pour la bonne formation de leurs enfants. Aujourd’hui ces écoles privées ne répondent pas aux attentes des parents voir la nation toute entière. Créée une école n’est pas difficile mais  bien gérer et  faire des résultats n’est pas donné à tout le monde. Les écoles poussent comme des champignons. Chaque année à l’ouverture des classes, nous assistons à une augmentation du nombre d’école. Certains  promoteurs de ses écoles ne songent qu’à remplir les poches quelqu’en soit le prix. Chaque année à l’ouverture certains augmentent les frais d’inscriptions sans l’avis des parents

Au Mali, dans les écoles privées, il n’existe pas de prix fixe. Force est de constater que les écoles publiques sont abandonnées à leurs sorts par les autorités en charge et les élèves de ses écoles publiques sont taxés de manque de niveau.

Les enseignants de ces écoles privées ne sont pas dans les conditions propices. Pour avoir leur salaire il faut remuer ciel et terre. Certains promoteurs des écoles professionnelles  sans vergogne  se permettent de vendre les attestations de cap. On ne peut pas payer très chère et redoubler tel est le slogan de ses promoteurs véreux. Pire, n’importe qui enseigne dans ses écoles. Certains enseignants se permettent d’avoir des relations intimes avec leurs élèves. Certaines infrastructures ne sont pas  adoptées pour être des écoles. Le niveau de ces est à désirer, certains élèves arrivent jusqu’à la 5ème année ne savent ni lire ni  écrire.

L’orientation après le DEF

Lors des orientations des diplômés du DEF, le ministère envoie des élèves dans ces écoles privées. Le choix du nombre d’élève qui part dans les écoles privés n’est pas fait sur des bases solides.  Il se fait par affinité, pire un regroupement mafieux est organisé au moment de la répartition  des élèves.

Face à ces maux qui minent notre système scolaire, une intervention de l’Etat à travers les départements en charge de l’enseignement est nécessaire. Elle permettra de soulager les parents d’élèves ainsi que les élèves.  L’Etat n’est t-il pas le garent des citoyens ? Les jeunes constituent l’avenir d’une nation. Cet avenir  ne peut pas être bien assuré sans une bonne formation de ses jeunes. L’école malienne dans un passé récent  était une référence en Afrique voire dans le monde en tiers, dans ces années il n y avait peu d’école privée pour ne pas dire qu’il n y avait pas de privée. L’Etat a failli à ses devoirs de protection et de scolarisation au profit de ses privés. N’est- il pas mieux pour l’Etat d’avoir un regard sur comment travailler ces écoles.

Nous y reviendrons !

Bissidi Simpara

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3 COMMENTAIRES

  1. Les orientés dans écoles privées sont considérés comme des “marchandises”.Ce sont aussi des écoles ou les enseignants et le personnel administratif sont très très exploités.

  2. Les écoles privées se multiplient…normal, ça rapporte…en bon homme d’affaire, le malien s’intéresse à tout ce qui rapporte de l’argent…

    Ça rapporte, car ils ont beaucoup de clients et de plus en plus chaque année. Ça pousse comme des boutiques de quartier, et cela date de quand ? Moi je dis que c’est depuis l’avènement de la pédagogie convergente (pc). La plupart des promoteurs d’école privée commence en bas, école préscolaire, ensuite fondamentale, et les affaires florissantes, ils se mettent à construire des établissements secondaires et ainsi de suite…

    Demandez à un parent d’élève lambda pourquoi il n’inscrit pas son enfant dans une école public ? Oui, oui, vous parlez de manque de niveau, cela n’est pas un scoop depuis la dernière reforme des années 60. Et maintenant ? Malgré ce manque de niveau, tous les enfants partaient à l’école publique, mais depuis l’avènement de la pc, malgré le frais exorbitants de l’inscription et des mensualités, les parents d’élèves préfèrent tirer le diable par la queue et maintenir leurs enfants dans les écoles privées.

    L’introduction de nos langues nationales dans les écoles est une très bonne chose, tout le monde le dit. Mais alors, pourquoi le fuir après ? Karamoko Bamba à l’habitude de dire : “si ta propre ombre t’effraie, c’est que sa tête ne ressemble pas du tout à la tienne”

    Écoutez, arrêtons tout complexe ridicule hérité de la colonisation. Dans les années 80 on avait honte de parle sa langue maternelle à école. Vous vous souvenez du “symbolié” qui symbolisait un âne dessiné sur un bout de bois munie d’un collier ? Triste période n’est ce pas ?

    Maintenant qu’on est convaincu que c’est avec sa langue maternelle que l’apprenant acquière rapidement et avantageusement le savoir, arrêtons le complexe de la langue et de l’alphabet de l’autre, totalement inappropriée dans la transcription et l’apprentissage de quoi que ce soit dans nos langue nationale.

    Rfi viens de commencer la diffusion d’émissions dites “mandingue” sur son antenne, jetez y un coup d’œil, particulièrement au soi-disant dictionnaire de référence, du vrai n’importe quoi, truffé d’incohérence, d’incorrection et emprunts éhontés…à leur attention : le patois des rues de Bamako et de Ségou n’est pas du manding, le bambara n’est qu’une dérivée du manding, et la plus dénaturée des dérivées…

    La pédagogie convergente, n’a pas de lendemain. Allez y voir le meilleur élève lire un nouveau livre de lecture qu’il découvre pour la première fois…pffff…maintenant il y a des dessins entres les lignes du livre pour signifier à l’enfant qu’il s’agit par exemple de “bala” le balafon et non “bala” le porc-épic ou “bala” un nom propre de personne…Et que faire dans ces conditions pour traduire tout un livre de science ? Si l’alphabet utilisé n’est pas capable de traduire correctement les mots, et bien bonjour les incorrections et les paraphrases…cette culture de médiocrité est sans issue…

    Bref, le NKO, à l’heure actuelle est le seul alphabet capable de transcrire correctement et fidèlement nos langues maternelles. Beaucoup de livres de sciences et technologies sont déjà traduit en Nko. Peuple différent = culture différente, la langue étant le véhicule de la culture, vouloir tailler celle ci à la mesure d’un alphabet inapproprié, c’est se mettre à courir sur place…

    Vive le Mali, Vive le Nko… 😉
    nkokaramoko@yahoo.fr

  3. Mr le journaliste oui vous venez d’aborder la plaie reelle de l’école au mali. Les etablissements poussent comme des champignons et tous ceux qui sont charges de la regularite des regles sont les premiers promoteurs d’ecoles privees a travers des jeunes diplomes sans emplois. A la C P S de l’education les eleves sont orientés selon les sous des promoteurs et non selon l’eligibilite des etablissements voila pourquoi chaque année on assiste a de très mauvaises orientations et pire année la C P S a travers son Ministre interdit les transferts pour les nouveaux orientés du DEF 2015 sauf a Bamako et a kayes et pourquoi pas dans les autres regions du Mali? Pourquoi cette restitution?

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