Dans le cadre du projet autonomisation des femmes et dividende démographique au sahel (SWEDD), Bamako a abrité du 11 au 12 octobre 2018, une réunion extraordinaire pour le démarrage des centres d’excellence pour le master en sciences infirmières du SWEDD. C’était à l’hôtel de l’amitié. Plusieurs délégations venues du Tchad, du Niger, de la Mauritanie, du Burkina Faso, de la Côte d’Ivoire et du Sénégal ont participé à cette rencontre.
Le démarrage de ces centres sera certainement une phase importante du Projet SWEDD. Ainsi, cette réunion extraordinaire s’inscrit dans le cadre de la mise en œuvre de la sous-composante 2.4 du Projet SWEDD qui prévoyait, initialement, la mise en place de deux centres d’excellence pour les formations de niveau Master en sciences infirmières et obstétricales pour renforcer les capacités des écoles de formation des sages-femmes et, par conséquent, la qualité de la pratique de sage-femme. Au dire du Président du Comité Régional de Pilotage, Adama Tiémoko Diarra, ministre du plan et de l’aménagement du territoire, cette réunion de coordination avec l’ensemble des acteurs s’inscrit dans l’optique d’harmoniser les points de vue et obtenir une compréhension commune des différentes préoccupations soulevées. En réitérant le soutien de ses collègues ministres membres du Comité Régional de Pilotage à cette initiative qui selon lui, permettra, certainement de formuler des conclusions et propositions consensuelles dont la mise en œuvre aboutira, au démarrage effectif de la formation conformément à la feuille de route issue de la rencontre de Grand Bassam, en Côte d’Ivoire, du 16 au 20 avril 2018. S’exprimant au nom du Directeur Régional,le Directeur régional adjoint de l’UNFPA Mamadou Kanté, a fait savoir que ces travaux de deux jours ont permis de lever les obstacles identifiés et fait évoluer le plan d’action pour l’année 2018. Selon lui, après la sélection des trois centres d’excellence, la constitution de trois pôles d’excellence pour les Masters en Pédagogie des Sciences de la Santé, en Management des Services de la Santé et en Gynécologie Obstétrique ; et la définition des rôles et responsabilités des parties à travers une convention formelle, ils se sont penchés sur de nombreuses tâches parmi lesquels l’évaluation de l’état de mise en œuvre de la Feuille de Route de Grand Bassam, la détermination des frais d’inscriptions et de scolarité, l’élaboration de la grille de motivation des enseignants et l’adoption d’un plan d’urgence pour le démarrage effectif des formations dans les différentes institutions. Par ailleurs, il a précisé qu’un consensus a ainsi été trouvé avec l’ensemble des parties prenantes sur l’essentiel de ce qui est attendu pour le démarrage effectif des Masters.
Par ailleurs, notons que trois centres d’excellence ont été retenus sur sept présélectionnés pour abriter les trois masters en sciences infirmières et obstétricales, il s’agit de : l’Institut National de Formation des Agents de Santé (INFAS) d’Abidjan abrite le Master en Pédagogie des Sciences de la Santé; l’Institut National de Formation en Sciences de la Santé (INFSS) de Bamako assure le Master en Management des Services de la Santé; l’École Nationale de Santé Publique (ENSP) de Niamey abrite le Master en Gynécologie Obstétrique.
Ousmane Baba Dramé