Programme d’appui à la jeunesse malienne : Ségou tient comme locomotive

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Lorsqu’il y a 4 ans le département de la jeunesse initiait son programme jeunes entreprenariat, nombreux étaient les sceptiques qui ne souhaitaient pas mettre même un sou rouillé pour le pari de sa réussite.

La situation d’une jeunesse encline à la paresse, les banques très regardantes sur leur argent et les bailleurs de fond étrangers assez méticuleux sur les fonds de leurs contribuables ont concouru ceux qui en doutent à vite faire du Programme d’Appui à la Jeunesse Malienne (PAJM) un échec. Cependant, pour une des rares fois, le PAJM servira d’école. Lancé en 2008, le triptyque (Ministère de la Jeunesse, Ambassade de France au Mali et la BMS) qui l’a initié est descendu sur le terrain vendredi dernier pour se convaincre de sa nouvelle politique en l’endroit d’une jeunesse malienne en proie au chômage et qui ne demande que de tel coup de pouce. Djiguiba Keita, originaire de Ségou dans le Macina et par le pur des hasards, en compagnie de Christian Rouyen et de Babali Ba ont passé ce premier « audit » national par Ségou. Sur les 500 jeunes que le PAJM avaient formés à la création d’entreprises dont 300 furent accompagnés financièrement par la Banque Malienne de Solidarité (BMS), 46 sont de la région de Ségou (32 autres ont quand même bénéficié de la formation). Les partenaires, au pas de charge de ce vendredi saint, ont pu visiter 5 projets. Première escale : Génie Informatique au Quartier Angoulême chez Moussa Coulibaly qui emploie grâce au PAJM 3 autres de ses concitoyens et qui n’a pas hésité à dire à ses hôtes que ses prestations informatiques marchent bien à Ségou au point qu’il est même exécuteur d’un marché à concurrence de 35 millions de F CFA. A Ségou Sirakoro, Bafing Traoré qui venait de liquider des têtes de bœuf à 300 000 F l’unité a émerveillé ses visiteurs. Avec un prêt de 2 millions à la BMS, il conduit dans l’enclos un troupeau de 44 têtes. Il est à son deuxième prêt et procède dans cette embouche bovine à la cloison des bêtes. Séance tenante il a proposé à l’Ambassadeur de France, visiblement épaté par une race bovine très prisée qui pèse 1 tonne 300 le tarif de 900 000 F l’unité, un prix d’ami, selon le PDG de la BMS, Babali Ba assez bien au fait de l’élevage. Pour Djiguiba Keita Ministre de la Jeunesse, son appréciation est claire : « c’est une bonne opération quoi que je n’ai pas encore vu pour les autres ». A la Galerie Plume d’Or à Médine Ségou chez Souleymane Diallo, le constat est là. Les œuvres sont magnifiques mais c’est l’argent qui manque le plus pour les acheteurs pendant que la décision de mettre la ville de Ségou sous Orange par les français à cause d’AQMI n’est pas prête d’arranger les choses pour ce jeune artiste. S.E Christian Rouyen a pris bonne note. Tout comme chez Assitan Diarra une restauratrice au Centre Commercial et Mamady Djiré un exploitant de sable et de gravier à Sebougou, les compliments n’ont pas manqué et même les dispositions à prendre pour le futur : revoir le taux des financements, aider certains qui sont victimes de l’ostracisme sur notre tourisme, positionner assez bien les parrains etc.…..
Moutta

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