Programme d’Action du Gouvernement en matière d’Education : Vers l’élaboration d’un nouveau PRODEC

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Le Premier ministre Oumar Tatam Ly
Le Premier ministre Oumar Tatam Ly

Le Premier ministre, Oumar Tatam Ly, a engagé les acteurs de notre système éducatif à élaborer un nouveau Programme Décennal de Développement de l’Education (PRODEC) d’ici la fin de l’année 2014. C’était au cours de l’atelier de partage de l’avant-projet pour la mise en œuvre du Programme d’Action du Gouvernement en matière d’Education, le 16 décembre dernier au CICB.

 

 

 

La rencontre était présidée par le Premier ministre, en présence du ministre de l’Education Nationale, Mme Togola Jacqueline Marie Nana et du Chef de file des partenaires techniques et financiers, Pierre Joseph Kamano.

 

 

Elle intervient au moment où l’école malienne réalise des progrès substantiels, en termes de couverture de la population scolarisable, grâce à la gestion de l’école en mode décentralisé. En effet, le taux brut de scolarisation au premier cycle de l’enseignement fondamental est passé de 74 % en 2004 à 81,5% en 2011.

 

 

Cependant, selon  le Premier ministre, le taux d’achèvement au 1er cycle, 58,3 % en 2011, montre que de gros efforts restent à fournir en matière de rendements interne et externe du système, de pilotage du secteur et de réduction des disparités régionales et de genre, notamment de l’équité en faveur des plus pauvres.

 

 

Ce qui lui fera dire que notre système scolaire et universitaire n’a pas encore produit les résultats escomptés. «Il souffre de la mauvaise qualité de ses produits, du nombre encore très élevé d’enfants non scolarisés ou déscolarisés précoces, de mal gouvernance, de corruption, et j’en passe. C’est au regard de ce constat que le Président de la République a fait du développement de l’Education l’une des priorités de l’action gouvernementale, et les projets dont les documents vous sont soumis pour analyse approfondie, portent, entre autres, sur des domaines ou sous‑secteurs qui visent à concrétiser la vision du Gouvernement en matière d’éducation», a-t-il déclaré.

 

 

Pour rappel, depuis 2001 le Mali s’est engagé dans une vaste réforme de son système éducatif, qui constitue le socle de son développement économique et social. Cette refondation a concerné, entre autres, les programmes d’enseignement, pour mieux les adapter aux exigences du monde moderne; les infrastructures scolaires, en vue d’augmenter l’offre éducative; le renforcement des capacités des enseignants, pour un meilleur rendement et les manuels scolaires et autres matériels didactiques, intrants indispensables.

Youssouf Diallo

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2 COMMENTAIRES

  1. Dans ce pays, les acteurs à la base d’un système, surtout les enseignants, s’intéressent peu à sa réussite .Je pense que c’est pas ainsi qu’on peut construire un Etat. Les enseignants du fondamental sont là, dans un mauvais système décrié de tous à la base. Chacun dit que c’est pas son problème et qu’il ne peut rien changer ou ne veut pas être persécuté par ses supérieurs. Tous se plaignent, sans exception, du niveau lamentable de nos élèves dû au problème de lecture.
    Qu’ils sachent que personne ne viendra construire l’éducation malienne à notre place. Leurs suggestions sont indispensables pour la réussite du système. S’ils s’imposent, ils seront écoutés.
    J’en viens aux internautes qui grillent leurs substances grises sur de faux débats: Amadou Haya Sanogo et autres. Je n’ai vu aucune réaction sur ce article aussi important, sauf les miennes.
    L’éducation doit être un thème central de débat dans ce pays!

  2. Les acteurs de notre système éducatif doivent élaborer un nouveau Programme Décennal de Développement de l’Education (PRODEC) d’ici la fin de l’année 2014.
    Avant d’élaborer ce nouveau PRODEC, vous devez organiser un Forum National sur le Lecture(FNL) au niveau du premier cycle. Seuls doivent être conviés audit forum les enseignants du premier cycle (retraités et en activité) ; il ne doit pas du tout être politique.
    Dans ce nouveau PRODEC qu’on mette sur le plateau la problématique de la lecture au niveau du premier cycle. Que les maîtres du premier cycle de l’enseignement fondamental soient les principaux acteurs. Il leur revient de choisir la méthode de lecture adaptée au contexte éducatif actuel du Mali. J’en suis convaincu qu’ils demanderaient le retour à la méthode syllabique car ils sont noyés dans les innovations actuelles.

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