La ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, Assétou Founé Migan, a présidé hier jeudi 23 à l’hôtel Onomo l’atelier de la Commission thématique Question enseignante (CTQE) dans le cadre des préparatifs de la deuxième phase du Programme décennal de développement de l’éducation (Prodéc II).
Le Pr Abdoulaye Salim Cissé, président de la commission thématique et M. Hervé Huot-Marchand, représentant de l’Unesco au Mali et Mme Alessandra Dentine, représentant des PTF ont également pris part à la rencontre dont l’objectif général est de proposer un espace d’élaboration de recommandations stratégiques à intégrer dans le Prodec II.
La note conceptuelle de l’atelier renseigne que notre pays n’a cessé de donner de nouvelles dimensions à son éducation depuis son indépendance en menant des restructurations. Ce fut d’abord la réforme de 1962, qui avaient pour but un enseignement de masse et de qualité. Elle fut revue et corrigée au premier séminaire national en 1964, à la conférence des cadres en 1968, au deuxième séminaire national en 1978, aux états généraux de l’éducation en 1998. Toutes ces réformes ont été sanctionnées par le Programme décennal de développement de l’éducation (Prodec). Le Prodec a été mis en œuvre à travers le Programme d’investissement du secteur de l’éducation (PISE I) entre 2001-2004 puis prorogée en 2005. S’en est suivie la PISE ll, qui s’est étalée de 2006 à 2012, début de la crise qui avait amené certains Partenaires techniques et financiers à suspendre leur appui. La reprise des activités du cadre partenarial éducation et des commissions thématiques en 2014 a vu la création d’une 4è commission thématique chargée de la question enseignante (CTQE) en 2015. Les résultats de l’ensemble de ces commissions ont été présentés lors des réunions mensuelles du cadre partenarial, en vue d’alimenter la réflexion.
Le présent atelier a permis l’analyse de l’ensemble des rapports, études et recommandations des revues touchant à la question enseignante dans le but de produire des fiches d’analyse de chacun de ces documents. Il s’agissait également pour les acteurs de proposer un espace d’élaboration de recommandations stratégiques à intégrer dans le PRODEC II sur la question enseignante.
Le ministre Assétou Founé Samaké a indiqué que la question demeure une préoccupation nationale et doit bénéficier de l’implication de tous. Elle a rappelé la nécessaire collaboration entre son département, et ceux de l’Education nationale et de la Décentralisation mais aussi et surtout le département de la Formation Professionnelle et de l’Emploi.
Pour le représentant de l’Unesco, M. Hervé Huot-marchand, la question enseignante est une préoccupation importante pour tous les gouvernements qui se sont engagés dans l’atteinte des Objectifs du Développement Durable. Il dira que “la question enseignante est un engagement fort pour porter une attention toute particulière à la question de l’enseignant, à sa formation, son recrutement, et sa gestion”.