La bancarisation des bourses estudiantines est devenue un jeu de commerce absurde. En plus du retard pris pour le paiement de ces sommes minables aux pauvres étudiants, des déceptions et non les moindres persistent dans cette bancarisation. Face à cette mauvaise situation engendrée par les agents de l’Ecobank en charge et nos autorités scolaires afférents, l’Etat doit prendre urgemment des mesures adéquates pour sortir nos chers étudiants de cette impasse qui commence à perdurer.
Il ya bien longtemps que nos chers étudiants (notamment ceux de la FLASH qui sont majoritaires) font le-va-et-vient entre leur faculté et l’Ecobank. Cela, uniquement pour retirer leurs cartes bancaires (censées les épargner les souffrances qu’ils enduraient jadis devant les guichets de paiement à la faculté, mais qui engendrent actuellement la souffrance et la misère) afin d’y retirer leur bourses de l’année précédente. A l’allure où vont les choses, il ya beaucoup d’inquiétudes dans ce processus de paiement. Les bacheliers de 2010 sont encore à l’alarme. De nombreuses dates avaient été retenues pour le paiement des bourses à la FLASH, malheureusement, aucune n’a été respectée par les agents au grand désarroi des étudiants sujets. Actuellement, les paiements sont au ralenti et c’est le retrait des cartes bancaires qui domine la mêlée à la FLASH. Il se fait présentement au Bloc pédagogique du Décanat. Au milieu de cette incompréhension, de ces souffrances, de nombreux étudiants sont retenus depuis 5 h du matin jusqu’à la tombée du soleil pour la cause. Très souvent, ils retournent bredouille, car les agents qui délivrent les cartes sont insuffisants, ne comptant qu’environ 03 agents auxquels viennent s’ajouter quelques membres de l’AEEM avec leur avidité et leur absurdité totales. De plus, les agents de l’Ecobank ne respectent pas l’heure de leur fonction. Ils arrivent le plus souvent à 09h ; 10h, voire-même 11h à la Fac alors que les étudiants sont dans l’attente depuis 05h du matin. Ya-t-il vraiment une différence d’avec le passé ?
Horriblement, de nombreuses cartes bancaires sont vides et par conséquent, ne sont pas valides (même des cas ont été relevés à la FSJP). A moins qu’elles n’ont été bloquées, voire-même virées par les agents qui ont charge, car les méthodes frauduleuses sont de nos jours très nombreuses. Vont-ils (les agents de l’Ecobank) les valider ? Nous le souhaitons fermement, mais nous avons la faiblesse de croire à la réussite de ce défi. Selon les étudiants que nous avons rencontrés à la FLASH, il ya trop de désordre dans ce processus de retrait des cartes bancaires et des bourses. Car l’AEEM aussi n’a pas terré son double jeu et ils craignent encore le pire. Etant au seuil de la nouvelle année académique 2011-2012 et n’ayant jusque-là touché aucun centime de leurs bourses, ces étudiants sont dans.une situation économique très précaire et n’ont plus confiance à cette bancarisation qui a tourné au revers.
Un exemple déplorable et inquiétant : un étudiant de la FSJP qui, après avoir fait un retrait de 07 mois de bourses sur sa carte bancaire en Juillet denier est allé en vacance avec cette somme après l’examen et la fermeture de l’Université de Bamako. A son retour en ce mois d’Octobre, il se présenta dans l’agence où il retire habituellement son compte. Déception ! La carte était vide ! Suite à ce vol dont il est victime, il écrivit une demande timbrée à l’Ecobank pour rentrer dans ses droits. Malheureusement, il n’a pas encore eu une issue à sa situation et l’Ecobank vient de l’avertir que sa carte n’est pas autorisée au guichet. En l’approchant semaine dernière, nous avons compris son amertume. Il se dit qu’au cas où le reste de son argent ne lui ait octroyé, c’est un vol commis contre lui et il ne peut pas accepter cela.
Bien entendu, nos techniciens sont capable de tout aujourd’hui et il n’est pas étonnant de voire de fausses cartes bancaires capables de voler nos chers étudiants, ou alors ce sont les codes secrets volés de ces cartes qui ont contribué à ces vols. Devant de telles situations, nos autorités doivent impérativement prendre leurs responsabilités, car cette fraude honteuse dont sont victimes nos étudiants n’est pas acceptable. A défaut, une enquête doit être entreprise par le gouvernement le plus vite possible pour éclaircir ces zones d’ombre.
A SUIVRE…
Ibréhima DIAMOUTENE