Prélèvement sur les salaires des enseignants au titre de l’Amo : La COSES bientôt en grève

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Suite au prélèvement sur leurs salaires au titre de l’Assurance Maladie Obligatoire (AMO), la majorité des Comités syndicaux de la Coordination des Syndicats de l’Enseignement Secondaire (COSES) a décidé l’arrêt de travail. Cette décision a été prise lors de  son Assemblée générale tenue le mercredi 12 octobre à l’Ecole Nationale des Ingénieurs (ENI).

En dépit de la décision prise par le Gouvernement pour rendre l’Assurance Maladie Obligatoire facultative, les fonctionnaires continuent de subir, disent-ils, arbitrairement des prélèvements sur leurs salaires au titre de l’AMO. Pour mettre fin à ce phénomène, la Coordination des Syndicats de l’Enseignement Secondaire (COSES) a, au cours de son Assemblée Générale, tenté de répondre à la question suivante : «L’Assurance Maladie Obligatoire, quelle stratégie pour obliger l’Etat à respecter son engagement ?».

Rappelons qu’avant la tenue de cette rencontre, tous les Comités syndicaux de la COSES ont, le lundi 03 octobre, essayé de donner leur avis par rapport à ce problème. Ainsi, l’Assemblée générale unitaire était l’occasion pour les uns et les autres de présenter les conclusions auxquelles ils sont parvenus. Sans tourner autour de la question, Ces comités ont affirmé leur volonté d’observer un arrêt de travail jusqu’à la résolution du problème. Il faut également souligner que quelques établissements ont préféré se réserver. Ils ont demandé à la Direction de donner un délai d’un ou de deux mois au Gouvernement pour qu’il se mette à jour.

Un autre problème évoqué porte dur le malentendu qu’il y a entre le Directeur d’Académie d’Enseignement (DAE) de Koulikoro et les enseignants militants de la COSES.  «Contre toutes les lois et textes qui régissent les travailleurs, le DAE de Koulikoro a exclu les militants COSES de Koulikoro et de Banamba de toute organisation des examens au niveau secondaire. Pour le seul motif que ces derniers ont obéi  au mot d’ordre de leur syndicat», révèle le Secrétaire général de la COSES, Youssouf Diarra. Et de poursuivre : «Face à cette situation d’injustice, nous ne pouvions pas rester les bras croisés. C’est ainsi que nous avons approché les plus hautes autorités pour trouver à l’amiable une solution au problème. Nous leurs avons proposé de prendre nos militants victimes de cette injustice pour la surveillance et la correction des concours d’entrée dans les IFM (Institut de Formation des Maîtres) et des Collectivités territoriales. Mais, en vain. Nous avons alors décidé qu’aucun enseignant militant de la COSES ne prendra une classe de terminale dans les localités concernées», a-t-il indiqué.   

Oumar KONATE       

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