Privatisation des études au Mali : Quel impact sur l’enseignement supérieur ?

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Dans une école de Bobo-Dioulasso, au Burkina Faso, en décembre 2017.
Dans une école de Bobo-Dioulasso, au Burkina Faso, en décembre 2017. CRÉDITS : SOPHIE GARCIA/HANS LUCAS POUR LE MONDE

Dans le cadre de la caravane de la liberté, le groupe de réflexion Audace Libre Afrique Mali (ALAM) a organisé le jeudi 18 janvier 2018, une conférence débat à l’établissement scolaire sup’Management sis à l’Hippodrome de Bamako sur le thème « privatisation des études : quel impact sur l’enseignement supérieur au Mali ?». Cette conférence débat était animée par Cheick Oumar Soumano, juriste fiscaliste, en présence des responsables de ALAM et de Sup’Management et un parterre d’étudiants.

Selon les responsables de ALAM, face à l’insuffisance du financement public et dans le cadre des politiques d’ajustements structurels, l’Etat s’est lancé dans la privatisation de l’enseignement supérieur avec la loi portant statut de l’enseignement privé en République du Mali en 1994. A les en croire, la question de la privatisation de l’Enseignement Supérieur soulève plusieurs questionnements notamment la démonopolisation de l’Etat sur l’enseignement supérieur, la multiplication des infrastructures universitaires, la diversification et professionnalisation de l’offre de formation, adéquate à l’offre de marche, la privatisation et professionnalisation de l’enseignement supérieur public et la participation à la promotion de l’emploi. Pour répondre à ces enjeux et questionnements dans un contexte où l’enseignement supérieur public est confronté à une série de grèves interminables, disent-ils, Audace Libre Afrique Mali (ALAM) a retenu la thématique « Privatisation des études : Quels impacts sur l’enseignement supérieur au Mali ? » pour la 3e édition de la « Caravane de Liberté » avec la collaboration et le soutien de ses partenaires Libreafrique.org et Audace Institut Afrique. Cette caravane, soulignent les responsables de ALAM s’est fixée comme objectif général de refléter la diversité des expériences et des opinions en donnant à des conférenciers venus d’horizons et de disciplines très variés la possibilité d’exprimer leurs idées sur l’impact de la privatisation sur l’enseignement supérieur et voire même l’amélioration des conditions de vie et de lutte contre le chômage. Aux dires de Moctar Komé de ALAM, l’université publique a commencé avec le processus de privatisation à travers le système LMD (Licence-Master-Doctorat). Pour sa part, le conférencier, Cheick Oumar Soumano a mis l’accent sur l’impact négatif et positif de l’enseignement privé et public. En réponse aux questions  des étudiants et étudiantes, le conférencier a fait savoir que l’enseignement public peut ouvrir des opportunités. En outre, il a invité les élèves et étudiants à lire régulièrement. Il a déploré les nombreuses privatisations au Mali. Cependant il a souhaité la privatisation de certaines structures comme l’ANPE (Agence nationale pour la promotion de l’emploi), l’APEJ (Agence pour la promotion de l’emploi des jeunes) pour leur bonne gestion par les entreprises privées. Enfin, il dira que le laxisme demeure une réalité dans les universités publiques au Mali.

Aguibou Sogodogo

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