Prise en otage de l’université de Bamako : Le SNESUP se dirige tout droit dans le mur

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En voulant une chose et son contraire et son contraire, le SNESUP opte pour une prise de position de plus en plus inquiétante. Cela dans la mesure, où, il s’est montré incapable de proposer une alternative crédible et raisonnable aux thérapies du gouvernement qu’il ne cesse de rejeter. En optant pour une telle stratégie suicidaire, certains observateurs se demandent les mobiles réels de ce fait.
 
En se cloitrant dans la logique d’en finir avec l’enseignement supérieur pour des détails et des querelles personnelles, le SNESUP a-t-il conscience de sa responsabilité face à l’histoire. Visiblement non. Cela d’autant plus qu’il semble prendre du plaisir à foutre l’avenir des milliers de nos enfants en l’air. Pour eux, sachant bien qu’ils ne manqueront pas du pain demain, l’année blanche est un jeu d’enfant. Malgré les efforts inestimables du Ministre de l’enseignement supérieur et de la recherche scientifique, le SNESUP reste inexplicablement sourd.

En interpellant le chef de l’Etat pour des détailles, le SNESUP se disqualifie dans la recherche et l’application d’une solution saluée par tous.

Pourtant, sans remplir sa mission qui consiste à enseigner, le SNESUP se réserve dangereusement le droit de jouer le rôle de l’administration. Abusant de son droit de grève, il ne cesse de prendre en otage l’avenir de toute une nation. Au lieu de se battre en classe pour l’amélioration de notre enseignement, ils se sont fait remarquer depuis un certain temps par la rétention des notes et autres grèves intempestives aux conséquences incalculables sur un environnement déjà fragilisé.

De sa création à nos jours, personne ne peut pointer du doigt sur ce qu’il a apporté de plus à notre école. Bien au contraire, en sortant de ses prérogatives syndicales, le SNESUP prouve qu’une école apaisée et performante est loin d’être son souci. Certes, il est légitime comme pour tout autre syndicat de réclamer une bonne condition de travail dans la mesure des possibilités de l’Etat, mais il doit savoir qu’à l’impossible nul n’est tenu. Car comparaison n’est pas raison ! La plus part de ceux qui se font le malin plaisir de faire chanter le gouvernement ne peuvent pas aujourd’hui prétendre à être des assistants dans d’autres pays. C’est pourquoi ils ont peur des réformes.

Dans un milieu aussi intellectuel que l’enseignement supérieur, il est inconcevable que certains acteurs ne puissent pas mesurer la portée de leur responsabilité vis-à-vis du présent et de l’avenir de notre pays. En refusant tout dialogue constructif, le SNESUP confirme tout le mal que les autres acteurs pensent et dits de lui. Sont-ils à la solde de certaines universités privées dont-ils font aussi partie du personnel enseignant ? De toute évidence, ce cafouillage imposé à l’université de Bamako n’est pas fortuit.

Dire qu’il y a de cela quelques années, ces mêmes enseignants priaient les étudiants de revendiquer dans les classes ! Pire que l’AEEM à un moment donné, le SNESUP doit s’émanciper des griffes des quelques rares agitateur patenté qui ont tout à gagner dans cette situation de cafouillage et de chao perpétuel. Au delà du gouvernement, il revient à l’AEEM de se faire entendre pour ramener les preneurs d’otage à la raison.
A suivre…
Lamine Diallo
 

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