Le président des parents d’élèves de Collège Horizon au sujet de l’administration provisoire : «Nous sommes satisfaits de cette décision du gouvernement»

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Une vue du presidium lors de la conférence de presse

La cession de Collège Horizon à la Fondation Maarif qui avait créé de l’émoi chez les parents d’élèves a trouvé un dénouement heureux. Après plusieurs rencontres entre le nouveau preneur, les autorités nationales et les parents d’élèves, une décision salutaire a été prise. C’est du moins ce qui ressort dans notre entrevue avec le président des parents d’élèves, Boubacar Thiam.

Le Prétoire: la fermeture du Collège Horizon a fait couler beaucoup d’encre et de salive, comment a-t-elle été ressentie chez les parents d’élèves ?                            

Boubacar Thiam : D’abord ce n’était pas une fermeture. C’était une cession de Collège Horizon à des repreneurs. Il s’agit de la Fondation Maarif. Naturellement, lorsque ce genre de situation se présente, elle suscite des inquiétudes. Cette nouvelle avait créé un grand émoi pour un certain nombre de raisons. Car, nous parents d’élèves connaissions déjà bien les Turcs du Collège Horizon pour avoir passé 15 ans  avec de très bons résultats. Dans ce contexte, quand on décide de céder cette école à des gens que nous ne connaissions pas, cela ne pouvait que susciter des interrogations. Car l’éducation des enfants étant une question sensible, la confier à quelqu’un qu’on ne connait pas, c’est difficile. C’est pourquoi les parents d’élèves étaient inquiets.

Le gouvernement, les autorités de la Fondation Maarif qui assurent la relève du Collège Horizon ainsi que vous, parents d’élèves, avez tenu une rencontre le 3 octobre. Que faut-il retenir de cette rencontre ?

Cette rencontre est la conclusion d’un ensemble de démarches au niveau des autorités administratives, religieuses, de la société civile et des parents d’élèves. Finalement, nous avons saisi le Premier ministre qui a bien voulu prendre ce dossier en main. Ainsi, il nous a reçus deux fois avant cette dernière rencontre. En un premier temps, il a reçu les parents d’élèves. A cette occasion, nous lui avons expliqué nos inquiétudes qu’il a attentivement écoutées. Cette capacité d’écoute du chef du gouvernement nous a réconfortés. Car, franchement, jusqu’à ce jour, nous n’avions pas senti cette capacité d’écoute chez certaines personnes que nous avions rencontrées. Après avoir noté nos préoccupations, il nous a notifié une nouvelle rencontre avec  le ministre de l’Education nationale chez  lui. Cette deuxième rencontre a permis à chacun de nous de donner son point de vue sur la question. A partir de là, il a décidé de tenir cette 3ème et dernière rencontre qui a regroupé  6 membres du gouvernement, Maarif et nous parents d’élèves. Chacun a développé ses arguments. Lors de la deuxième réunion, on avait déjà émis l’idée de la mise de l’école sous administration provisoire. Cette idée a été approfondie avant d’être définitivement adoptée par le gouvernement le 03 octobre. L’organe de gestion de cette administration provisoire comprendra 5 parents d’élèves, 5 professeurs, 1 représentant de la Fondation Maarif  et naturellement le gouvernement.

Êtes-vous satisfaits de cette décision ?

On était arrivé à un moment où il fallait trouver une solution. Même si ce n’est pas une panacée, il fallait une solution pour que les enfants ne perdent pas l’année scolaire. Nous pensons que cette solution est de nature à assurer l’année scolaire pour nos enfants. Et c’est tout ce que nous cherchions. Nous n’avons pas cherché plus. Parce que vous savez, chacun doit rester dans son rôle. L’Etat est dans son rôle. La grande décision est dans le domaine réservé de l’Etat. Notre domaine, c’est de défendre l’intérêt de nos enfants à travers la qualité de l’enseignement. L’objectif principal était de sauver l’année scolaire 2017-2018 pour nos enfants. Cela étant obtenu, nous ne pouvons être que satisfaits de cette décision. Aucune œuvre humaine n’est parfaite. Mais nous avons obtenu ce qu’on cherchait. Donc, nous sommes satisfaits de cette décision du gouvernement.

Avez-vous un appel à lancer aux parents d’élèves ?

J’invite les parents à la mobilisation. On s’est battu, on est arrivé à un résultat, nous devons rester mobilisés. Aujourd’hui, les parents ont été impliqués dans la gestion. Parce que s’il y a 5 représentants des parents d’élèves, c’est que nous nous participons activement  à la gestion cette fois-ci. Ce qui n’était pas facile à obtenir. Il faut que les parents d’élèves acceptent cette décision et restent mobilisés pour apporter leur contribution à la gestion de cette école. Aussi, j’exhorte à l’apaisement. Et que chacun sache que nous sommes concernés par la gestion de l’école et qu’on y participe activement.

Oumar KONATE

 

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1 commentaire

  1. Je suis un parent d’ele Et je ne suis pas satisfait de cette décision. Simple, je fout le camp avec mes enfants de ce chaudron. C’est foutu cette affaire. Confier l’administration d’une école à un assemblage hétéroclite de personnes aux visés et intérêts divergents, c’est allé droit au chaos.
    Que l’État gère bien son patrimoine d’abord, le rôle des parents d’eleves c’est de contrôler et non géré. Maarif est là pour saboter, alors bonjour les dégâts.

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