Pour régler les problèmes de l’école et permettre aux enfants d’être mieux formés, le ministre de l’Education nationale, Pr. Abinou Témé, met en œuvre la philosophie du dialogue qui lui tient à cœur et sur laquelle il compte créer, avec tous les acteurs sociaux, particulièrement les syndicats, un véritable sursaut en faveur de l’école.
“L’école, c’est l’affaire de tous. Chaque fois que nous aurons des difficultés à l’école, nous allons vous faire venir pour en discuter : notre philosophie du dialogue nous y engage, car au-delà du fait que vous soyez des syndicalistes, vous êtes avant tout des parents d’élèves et des citoyens. Si l’école a des problèmes, vous le ressentirez dans vos familles”.
Ces mots sont du ministre de l’Education nationale, Pr. Abinou Témé. C’était à une récente prise de contact avec les syndicats d’enseignants. Ils traduisent l’état d’esprit d’un homme à la manœuvre pour récréer l’école du passé. Il veut imprimer une véritable philosophie du dialogue dans son style de gestion des affaires scolaires afin de mettre tout le monde d’accord sur la manière de régler les problèmes qui surgissent dans l’espace scolaire et qui peuvent l’affecter au grand dam des scolaires.
Pour mettre en musique cette démarche participative et inclusive, le ministre, entouré de certains de ses proches collaborateurs et de différents représentants syndicaux, ont conféré la semaine dernière. L’ordre du jour, inédit et innovant, quoiqu’improvisé, n’a laissé apparaître aucune contradiction étant donné que l’honneur fait aux responsables syndicaux de l’éducation conviés à la table de discussion, pour aider à apaiser l’espace scolaire, là où il a été perturbé, en l’occurrence dans la ville de Sikasso, n’a pas été refusé.
En cette circonstance, le ministre a sollicité des syndicats, toutes tendances confondues, leur implication auprès de leurs démembrements locaux, pour ramener l’accalmie dans les établissements scolaires de Sikasso.
L’origine du trouble : la fronde syndicale contre la décision des autorités scolaires de redéployer le personnel enseignant dans certaines localités de Sikasso qui manquent cruellement de professeurs dans certaines disciplines. Les syndicats s’y sont opposés au motif que la note de service, prise par le directeur de l’Académie, relativement à la mutation, n’a pas respecté les normes.
Pour le ministre Témé, dans un tel contexte de crise, il est important, pour les responsables syndicaux, “d’aider les autorités scolaires à faire revenir à la raison” les collègues de la base afin que les “élèves aient droit à leurs cours qui leur manquent depuis un certain temps”.
“Venez à notre secours pour résoudre le problème de manque d’effectif dans certains lycées de la région de Sikasso”, a-t-il lancé en direction des leaders syndicaux.
Après avoir marqué leur pleine adhésion à cette démarche participative, même si elle n’empêche pas d’aller au fond de la question syndicale par rapport à la problématique de “l’école en mode décentralisé”, les syndicalistes présents ont mis l’accent sur “la nécessaire concertation” pour gérer les crises.
“Nous allons nous investir pour régler les problèmes de l’école à Sikasso, mais dans le dialogue”, ont-ils répondu ayant apprécié un tel “cadre franc et interactif” de résolution des crises scolaires.
Pour renforcer le climat de confiance, entre les acteurs de l’école, le ministre veut écarter toutes sortes de subjectivité dans l’appréciation des problèmes qui se posent. A priori, dira-t-il aux responsables syndicaux, “nous jugeons positivement les gens”. Et ce n’est qu’à la tâche “qu’on peut déceler les choses”.
En tout état de cause, ce que cherche en premier Pr. Témé, dans cette approche participative de règlement des crises scolaires, c’est l’apaisement général. Pour le devenir de notre pays, “l’école est très sérieuse pour la laisser embrouillée par des grèves perlées qui handicapent lourdement la formation de nos enfants”, a-t-il clamé, persuadé que l’école malienne est loin d’être ce sac à problèmes, improductive et en panne. D’autant que, dans les grandes universités à travers le monde, des étudiants maliens y sont primés et décrochent des notes d’honneur parmi les meilleurs.
L’école malienne mérite d’être raffermie. Très nostalgique des années de performance, où le produit fini scolaire malien était prisé, le ministre a parlé de son ambition en ces termes : “C’est cette place du passé que nous voulons récupérer”…
Cellule de communication du MEN