Pour une augmentation indiciaire de 35% : Le Snesup et le Snec en grève illimitée

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Au moment où tous les fils du pays sont appelés à se sacrifier pour libérer le septentrion,  certains fils et non les moindres sont dans une autre logique. Il s’agit du Syndicat national de l’enseignement supérieur (Snesup) et le Syndicat national de l’éducation et de la culture qui ont déclenché une grève illimitée pour réclamer une augmentation indiciaire de 35%.

Le Secrétaire général du SNESUP, Dr Abdoul Mallé

Depuis l’année académique 2010-2011, l’enseignement supérieur est fortement marqué par des grèves du personnel enseignant. Pour trouver une solution consensuelle à la crise universitaire, le Gouvernement a consenti des efforts pour l’amélioration des conditions d’enseignement et de travail du personnel enseignant de l’enseignement supérieur et des chercheurs, par l’octroi et l’amélioration des taux de certaines primes, indemnités et heures supplémentaires.
Les négociations entre le gouvernement et les deux syndicats de l’Enseignement supérieur ont abouti à la signature de protocoles d’accord le 17 août 2010. Lesdits protocoles  ont consacré entre autres, à partir du 1er juillet 2010, la revalorisation de 10% de la grille salariale; l’octroi et l’amélioration des taux de certaines primes (prime de fonction spéciale, prime académique, prime de documentation), indemnités (indemnité d’encadrement, indemnité de résidence). Ainsi, la prime de fonction spéciale a été fixée à 40 000 FCFA; la prime académique à 43 333 FCFA, pour les assistants et attachés de recherche; 56 667 FCFA pour les Maîtres assistants et chargés de Recherche; 50 000 FCFA pour les Maîtres de conférences, Maîtres de recherche, Professeurs et directeurs de recherche. La prime de documentation a été établie à 17 000 FCFA. En ce qui concerne l’indemnité d’encadrement, elle a été révisée à la hausse: 20 000 FCFA pour les Assistants et attachés de recherche; 30 000 FCFA  pour les Maîtres assistants et Chargés de Recherche; 40 000 FCFA pour les Maîtres de Conférence et Maîtres de Recherche; 50 000 FCFA pour les Professeurs et directeurs de Recherche.
A compter du 1er mars 2011, ces taux ont évolué ainsi qu’il suit: 30 000 FCFA pour les Assistants et attachés de recherche; 40 000 FCFA pour les Maîtres assistants et Chargés de Recherche; 50 000 FCFA pour les Maîtres de Conférence, Maîtres de Recherche  et 60 000 FCFA pour les Professeurs et directeurs de recherche.
En 2011, le front social a, à nouveau, été perturbé par la poursuite de la grève illimitée du Cen-Snesup. En effet, le rapport du Panel n’a pu être déposé qu’au mois de janvier 2011. Le Snesup a considéré le non respect de l’échéancier (octobre 2010) comme subterfuge du Gouvernement pour ne pas honorer ses engagements. Le Département s’est évertué à trouver les solutions aux doléances des  syndicats. C’est ainsi qu’un protocole d’accord  a été signé le 9 mai 2011 entre le Cen-Snesup et le Gouvernement mettant fin à son préavis de poursuite de grève illimitée. Il a concerné la signature des arrêtés d’heures supplémentaires, le remboursement des retenues sur salaire au titre de la détaxation,  l’arrêt des prélèvements sur salaire au titre de l’Assurance maladie obligatoire (Amo), l’intégration des contractuels conformément aux termes des protocoles d’accord, le paiement d’un mois de compensation aux enseignants de l’Ipr-Ifra pour le sauvetage de l’année universitaire 2010).
A l’issue des travaux,  une proposition de revalorisation de la grille indiciaire a été  faite. Il s’agit de  120 000 FCFA pour un professeur, 110 00FCFA pour le Maître de conférences, 95 000 FCFA pour le Maître–Assistant, 85 000 FCFA pour l’assistant Doctorat et 75 000 FCFA pour assistant DEA. Pour  matérialiser les augmentations  indiquées,  un projet de protocole d’accord a été élaboré et soumis aux départements membres de la Commission Interministérielle, le lundi 18 mars 2012, pour leurs observations au plus tard le jeudi 21 mars 2012.
Après la mise en place du gouvernement d’après coup d’Etat, le nouveau ministre de l’Enseignement supérieur, Harouna Kanté, a eu des séances de travail avec les syndicats. Les débats ont été marqués par la question de la signature du protocole d’accord. Mais il leur a rappelé les difficultés budgétaires liées à la crise politique et sécuritaire que transverse notre pays, accentuées par la suspension des aides des partenaires.
Malgré ces efforts consentis et la plaidoirie du Ministre Kanté, les syndicats n’ont pas fléchi leur position. En effet, suite à une Assemblée générale unitaire, le Snesup et la section enseignement supérieur du Snec ont déclenché une grève illimitée des activités pédagogiques. Ils exigent la signature d’un protocole qu’ils estiment avoir été acquis auprès de l’ancien gouvernement au moment où la nation doit faire face à la priorité qu’est la reconquête du nord.
Selon nos informations, les enseignants et certains enseignants-chercheurs, à travers le Snesup et la section enseignement supérieur du Snec, demandent une augmentation indiciaire de 35% et disent qu’ils ne reculeront pas d’un centime. Ils argumentent qu’ils veulent être alignés aux mêmes taux que les pays voisins de l’Uemoa. Alors que le niveau de vie, les capacités des Etats, et les coûts de la vie ne sont point identiques. Cependant, le dialogue se poursuit entre le gouvernement et les syndicats, a-t-on appris.
Oumar KONATE

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12 COMMENTAIRES

  1. Hei mes chers amis laissez les enseignants du superieur reclamer leur droit. qui a l’Etat de les obliger a faire leur devoir a savoir: les Obliger a faire correctement les cours si non sous peine de sanction si sanction y en a au Mali? Comparer le terrain de vie de enseignant du superieur a celui de son eleves qui est peut etre controleur des impots, des finances de la douane du tresor etc….. Et vous comprenerez que la solution reelle c’est prendre des precautions contre le vol, la corruption, la delinquence financiere. Bref instaurer ou battir un Etat de droit. Il faut redefir la notion de bien public au malien pourqu’ils comprennent que l’avenir de son enfant en depend de ce bien public. l’administration etant une continuite ce probleme ne devrait meme pas se poser. Hei enseignant du superieur reclamer vos droits mais n’oublier pas vos devoirs.

  2. Ben… justement… on pourrait par exemple demander à Sanago de nous rendre un service… envoyer ses loubards masqués pour kidnapper une nuit tous ces syndicalistes “grèveurs incorrigibles” qui compromettent l’avenir de nos enfants et du Mali… leur faire passer quelques mauvais quarts d’heures à Kati… :mrgreen: Eux aussi sont responsables de la déchéance du Mali…

    Demandez Modibo Sidibé, Soumi Champion, et autres… ils se sont calmés ces gens… On ne les entend même plus ces gens… 😉

    Même si ce n’est pas prévu dans l’accord cadre, Sanogo peut bien nous rendre ce service… Non ? 🙁

  3. Pour que le gouvernement puisse faire face à de telles révendications, il devrait donner l’exemple. Quand on voit le train de vie que même les agents de l’administration malienne et voir que des professeurs, des docteurs qui ont passé la grande partie de leur vie à étudier et une fois dans l’université ne peuvent même pas se loger et se déplacer dignement, cela frise la révolte. Comparez un docteur du supérieur à un de ses camarades qui n’a qu’une maîtrise, vous comprendrez pour quoi ils (professeurs)ont raison d’aller en grêve.
    Je souhaite que le gouvernement voit vraiment la situation des professeurs du supérieur pour leur rendre leur dignité.

  4. Ils vont en grève c’est logique, malgré la crise ces inconscients de militaire ont été augmenté avec des primes dites primés Sanogo.

  5. J’encourage le SNESUP à poursuivre leur grève pour trois raisons:

    – ce n’est pas le Premier ministre qui a soutenu publiquement que son gouvernement a les moyens de ses ambitions et qu’ils n’ont même pas besoin de l’appui des bailleurs de fonds?

    – Si le pays est vraiment en crise alors pourquoi ont-ils mis en place un gouvernement de 36 ministres tant disque même les pays (Cote d’ivoire, Sénégal, etc. qui n’ont pas de problèmes en ont moins?

    – Qui est ce membre de Gouvernement qui a voulu cédé même un francs de ses avantages à cause de la crise?

    Par ailleurs, l’Etat est une continuité. Alors, on ne renonce pas un engagement que ses prédécesseurs ont pris. Ce qui est possible à mon avis est que l’application peut être différée. Or, ce gouvernement ne semble pas aller dans ce sens. Il me semble qu’ils agissent trop avec amateurisme, on dirait des stagiaires.

  6. Plus on améliore les condition de vie des enseignant du supérieure plus la durée des grèves augmente. Ces enseignants ne chôment pourtant pas une seule heure dans les école supérieures privées où ils donnent également des cours. Combien d’années blanches ces Dr et Pr ont provoqué ces dernières années? Vous comprenez que ce sont les maliens plus instruits qui se comportent de la sorte. Comment un tel pays peut rester stable. La cause profonde de la crise que le Mali vit aujourd’hui est bel et bien la faiblesse du niveau de ses cadres à commencer par les enseignants du supérieurs. La solution au problème du supérieur est la privatisation des universités publiques. L’Etat accorderait alors des bourses aux élèves les plus méritants après organisation de concours. Au regard du comportement des maliens par rapport à la chose publique on peut affirmer sans risque de se tromper que si ce pays a un avenir c’est bien dans le privé qu’il faut le chercher. Ce n’est surtout pas avec le type d’intellectuel qui enseigne actuellement dans nos structures d’enseignement publiques qu’on s’en sortira.

  7. Il faut être un apatride, un inconscient, un lâche, un imbécile par dessus le marché pour enclencher une grève illimitée au Mali. Les maliens et l’État malien sont au bord du gouffre, et c’est ce moment que des individus dont la nationalité malienne est douteuse choisissent pour aller en grève. Qu’ils grèvent et crèvent! Amen!

    • MERCI DITE TOUT CEUX QUE VOUS VOULEZ, SAVIEZ-VOUS QUE LES UNIVERSITES ONT BOUCLE L’ANNEE UNIVERSITAIRE SANS BUDGET, SAVIEZ-VOUS QUE LES EVALUATIONS, LES EXAMENS, LES SURVEILLANCES, LES CORRECTIONS, LES HEURES SUP, SONT TOUJOURS IMPAYER.
      DE GRACE FAITE LA PART DES CHOSES RAPPROCHER VOUS DES ENSEIGNANTS ANVANT DE LES INSULTE. POUR QUOI AU MALI ON RESPECTEPA ENSEIGNANTS. POURQUOI NE PAS SE LEVER CONTRE L’AVANCEMENT EN GRADE DES MILLITAIRES DONT L’INCIDENCE BUDGETAIRES EST PLUS QUE CEUX DES ENSEIGANTS.
      de l’officier aux genereaux ,leur logement, les bon d’essence, les indenmite.
      LAISSER-MOI VOUZ DITES UNE CHOSE CE QUE LES ENSEIGNANT DU SUPERIEUR RECLAME C’EST L’ARGENT DU SUPERIEUR, LE MALI A DEJA RATIFIER CELA ,CHAQUE MOIS LA SOMME EST VERSER AU NIVEAUX DE L’ETAT MAIS UTULISER A D’AUTRES FAIM. MAIS LES PAYS COMME LE BURKINA LE NIGER,LE SENEGAL ONT RESPECTER L’ACCORD.
      DONC SI VOUS POUVEZ PAS VOUS BATTRE POUR VOTRE DROIT LAISSER LES PROF VOUS MONTRER LE CHEMIN.
      POURQUOI LEMALIEN NE VEUT PAS VOIR LES ENSEIGANTS ASPIRER AU BONHEUR, LE COMPREND BIEN LA PLUS PART DES MALIENS ACCEPTE ET VEULENT VIVRENT DANS LA PAUVRETE.
      C’EST PAS UNE QUESTION DE CRISE AU MALI CELA FAIT 10 ANS CETTE SITUATION EST LA .
      LA PREMIERE RACONTRE AVEC LE MINISTRE A ETE DE LUI DEMANDER DE SIGNER MEME SI L’APPLICATION SERA DANS 2OU 3 ANS.
      DE GRACE SI C EST PAS AU MALI COMMENT UN MAGISTRAT QUI N’AS QUE SA MAITRISE PUISSE ETRE MIEUX PAYER QUE CELUI QUI A SA THESE.
      LES MALIENS RENDE VOUS A L’EVIDENCE,ET CONNAISSER LA VALEURE DES AUTRES.

  8. Le Mali est au centre de l’actualité internationale et cela par la faute du CAPITAINE sanogo, qui avide d’argent et de pouvoir a remis les 2/3 du pays aux bandits armés. Sinon comment comprendre qu’à près 6 mois du départ d’ATT, aucune action militaire n’a été entreprise pour la libération du nord mali. Pire cette coalition d’alcooliques de KATI refuse même l’arrivée de la CEDEAO pour aider le mali, que le ridicule ne tue plus.
    La junte a menti au peuple malien en disant qu’ATT n’avait pas commandé des armes et ne voulait pas faire la guerre mais aujourd’hui elle se rétracte pour dire que seules les armes commandées par ATT peuvent libérer le Nord. O vaillant peuple malien notre destin est entrain d’être bafouillé par la junte et le DICKO du HCI ? Nous devons prendre conscience et agir au plus vite.
    Voyez comme Sanogo a voulu forcer des nominations à la police, les soit disant qui l’ont aidé à commettre le forfait du 22 mars ont monté de grade de façon exponentielle.
    Le rapport confidentiel de l’ONU confirme ce que nous savions déjà, la connexion de la junte avec les pros BAGBO pour déstabiliser la CI mais aussi le recrutement des mercenaires pour déstabiliser aussi le FASO. Oumar MARICO sert de trait d’union entre les opposants de ces deux pays et la junte d’une part et d’autre part entre les opposants de ces deux pays et les bandits armés qui sévissent au nord enfin de déstabiliser nos pays voisins qui veulent nous aider au non de la solidarité.
    La roue de l’histoire tourne et chacun aura son tour. L’exécution sommaire de plus de 20 militaires bérets rouges enfouis dans une fosse commune sera sans nul doute l’événement qui rattrapera cette clique de bandits de KATI qui en réalité font plus de maux que le MNLA et autres.

    • Monsieur Kone toi tu ne fais que s’emprendre a Sanogo, il faut etre honête avec soit meme au lieu d’accuser là ou tu est tombé accuse surtout là ou tu as trebuché.Honnetement est ce le moment de declancher une grève illimité pour des revendications corporatrices? Je pense que non. Ce gourvernement est en mission avec deux objectifs bien fixe: Recupperer le Nord du pays et organiser des elections. Nous demandons très sagement à nos enseignants de mèttre un d’eau dans leur vin et d’attendre qu’un gouvernement mis en place après les elections. L’etat est une continuté certe mais ceux qui sont au pouvoir aujourd’hui c’est par la force des choses , ne les oblige pas à prendre des decisions dont la mis en oeuvre peut peut etre causer à celui qui viendra après eux car l’etat est une continuité.

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