Pour une année scolaire universitaire 2011-2012 réussie : La ministre Siby Ginette Bellegarde place la nouvelle année sous le signe de la rupture et de la refondation

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Le ministre de l’Enseignement supérieur et de la recherche scientifique, Mme Siby Ginette Bellegarde, a rencontré, le vendredi 14 octobre au CICB, les partenaires sociaux de l’école et les syndicats. L’objectif était de leur présenter les grands travaux en cours et les mesures prises pour une année scolaire universitaire 2011-2012 réussie. Pour cela, la ministre a appelé toutes les parties prenantes à s’engager raisonnablement dans une nouvelle dynamique de refonte de notre système d’enseignement supérieur pour permettre à celui-ci de retrouver lustre d’antan.

Le gouvernement, à travers le ministère de l’Enseignement supérieur et de la recherche scientifique, est engagé pour faire de l’année 2011-2012 celle la rupture avec les années tronquées et leurs grèves interminables. Pour atteindre cet  objectif une série de mesures ont été initiées pour faire face aux nombreux  dysfonctionnements de l’enseignement supérieur. Ainsi, le Conseil des ministres du 14 juillet dernier, après examen d’un rapport sur l’enseignement supérieur et son plan d’action, a conclu à la nécessité de prendre des mesures appropriées en vue de disposer d’un système d’enseignement et de recherche plus performant et capable de concilier les impératifs de développement du pays et la compétition internationale.

Les trois principales mesures du gouvernement ont été la fermeture de l’Université, l’évacuation des internats pour leur rénovation et la rétrocession de leur gestion à la CNOU (Centre National des Oeuvres  Universitaires) et, enfin, la scission de l’Université de Bamako en quatre Universités distinctes pour améliorer la gestion.

Cette scission, à en croire Mme la ministre, est aujourd’hui inévitable face au rythme d’augmentation de l’effectif (10 000 étudiants par an). Ainsi, les bacheliers, pour ce qui les concerne,  cette année, sont près de 100 000 étudiants.

La scission a permis de créer : l’Université des  sciences, des techniques et des technologies de Bamako (elle comptera 10 493 étudiants) l’Université des sciences sociales et de gestion de Bamako (24 664 étudiants) l’Université des lettres et des sciences humaines de Bamako (24 900 étudiants) et l’Université des sciences juridiques et politiques de Bamako (39 575 étudiants).

L’IPR-ISFRA a été extrait du cadre universitaire et sera doté d’un statut autonome. 

Les recteurs de ces différentes Universités sont déjà nommés et chacun s’attèle à la constitution de son équipe. De son côté, le département, a confié Mme la ministre, est en train de prendre des dispositions pour  les rendre visibles et opérationnelles. Il s’agit notamment de chercher des sièges pour les trois autres rectorats et les équiper, de former le personnel, de faire repartir les équipements existants, de définir les critères de répartition des lits des résidences universitaires.

A côté de ces Universités de Bamako, celle de Ségou aussi est en cours d’ouverture. D’après Mme la ministre, rien n’empêchera l’Université de Ségou d’ouvrir ses portes cette année. Elle pourra même ouvrir avant celles de Bamako dont la date précise d’entrée n’est pas encore connue. Mais, la ministre assure que ces Universités ouvriront leurs portes soit en novembre ou en décembre, dans tous les cas avant la fin de 2011.   

Mme Siby Ginette Bellegarde s’est dit convaincue qu’il est fort possible que notre pays sorte de cette situation infernale de crise universitaire. Elle estime que cette scission est le début de la rupture. Le commencement d’une nouvelle ère. C’est pourquoi, elle a lancé un appel pressant aux autres parties prenantes de l’école, notamment les professeurs, à faire un sacrifice pour adhérer à la refonte de notre système d’enseignement supérieur. Le Secrétaire général du SNESUP, Dr Abdou Mallé, a invité insisté auprès de la ministre pour que tous les passifs et tous les accords convenus soient capitalisés pour une année académique 2011-2012 réussie.

Le Pr Bani Touré, recteur de l’une des quatre nouvelles Universités, a fait savoir que lui et ses collègues recteurs sont à la tâche pour pouvoir rendre opérationnelles les nouvelles structures.

S’adressant au corps professoral, il dira qu’il est la raison d’être des rectorats car il ne peut y avoir d’Université sans enseignants et que, partant de cela, lui et ses collègues seront à l’écoute du syndicat.

En tout cas, les représentants des parents ainsi que les autres acteurs de la société civile ont exprimé toute leur disponibilité à accompagner le gouvernement pour la réussite de la nouvelle année universitaire.                             

    Yooussouf CAMARA

 

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