Pour un plan de développement d’une politique de l’éducation au développement durable : Un atelier de formation ouvert à Bamako

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La secrétaire générale de la Commission Nationale Malienne de l’UNESCO et l’ISESCO (CNMUI), Pr. Diallo Kadia Maïga, en compagnie de la représentante du chef de Bureau de l’UNESCO à Bamako, Mme Oumou Dicko, et de Souleymane Samaké, chargé du programme culture à l’UNESCO et l’ISESCO, a procédé, le lundi 12 décembre 2022, à Millénium Hôtel de Bamako, à l’ouverture des travaux de l’atelier de formation du plan de développement d’une politique nationale de l’éducation au développement durable. Cet atelier est organisé sur initiative du bureau UNESCO Bamako et mis en œuvre par la CNMUI, à l’intention d’une vingtaine de délégués venus du secteur de l’éducation et d’autres départements ministériels. L’objectif est de scruter le présent, tout en se projetant sur l’avenir des enfants et des petits enfants du Mali.

Selon Pr. Diallo Kadia Maïga, la thématique de la présente rencontre revêt une importance particulière dans la mesure où le concept phare des Nations Unies, le développement durable, a été défini en 1987 par le rapport Brundtland comme un développement capable de «répondre aux besoins du présent sans compromettre la capacité des générations futures de répondre aux leurs ». Selon la secrétaire générale de la CNMUI, il s’agit pour les acteurs de l’éducation de scruter le présent, tout en se projetant sur l’avenir des enfants et des petits enfants du Mali. Durant deux jours, dit-elle, vous aurez l’occasion d’échanger et faire des recommandations pertinentes sur la thématique de l’éducation au développement durable afin de permettre de produire un document final qui sera soumis aux plus hautes autorités scolaires. « L’exercice est dur, difficile et exaltante. Mais je vous exhorte à prendre part massivement aux travaux pour la réalisation d’un rapport final assorti de recommandations pertinentes. Je remercie l’Organisation des Nations Unies pour l’Education, la Science et la Culture à travers son bureau pays pour son appui technique et financier constant à l’endroit du Mali dans ses domaines de compétences en particulier celui de l’éducation. Je voudrais aussi remercier les facilitateurs pour leur disponibilité et l’ensemble des participants pour leur intérêt à participer à la présente rencontre », a déclaré le Pr. Diallo Kadia Maïga à l’endroit des participants.

La représentante du chef de Bureau de l’ UNESCO à Bamako, Mme Oumou Dicko, s’est appesantie sur le discours de la Directrice générale de l’Unesco lors de la conférence générale tenue à Berlin en 2021 sur l’éducation et le développement durable, où elle a fait un appel à tous les Etats membres de l’Unesco à élaborer les politiques nationales de l’éducation au développement durable dans le cadre de l’enseignement, les changements climatiques, la protection de l’environnement dans les classes, c’est-à-dire, les intégrer dans les programmes scolaires.

Le but de l’atelier de ce matin, dit Oumou Dicko, est de redoubler d’efforts pour l’éducation au développement durable pour 2030. «Nous affirmons qu’il est urgent de mettre l’environnement au cœur des programmes scolaires, car l’éducation doit pouvoir permettre aux enfants d’apprendre et de répondre aux défis de leur temps. Et le défi environnemental est peut-être le plus grand d’entre eux. Or, malheureusement, ce n’est pas encore suffisamment dans les programmes scolaires comme le montre notre nouveau rapport publié à l’occasion de cet atelier qui s’intitule : « apprendre pour la planète » qui analyse les systèmes éducatifs d’environ cinquante pays », et qui nous dit que le changement climatique est abordé dans les programmes scolaires de moins d’un pays sur deux. Il nous dit que la santé des Océans dans les programmes scolaires est à peine dans la moitié des pays et que la biodiversité est présente dans les programmes de moins d’un pays sur cinq. Du côté de la formation d’enseignants, le rapport révèle que la situation n’est pas meilleure, puisqu’un tiers d’entre elles n’aborde pas les problèmes environnementaux, etc. », a-t-elle conclu.

Hadama B. FOFANA

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