Pour un climat de paix dans l’AEEM : L’AMS-UNEEM joue sa partition

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Le vendredi 23 novembre dernier, l’AMS-UNEEM (Association des Anciens Militants et Sympathisants de l’Union Nationale des élèves et étudiants du Mali) a convié le bureau de coordination de l’AEEM, Ibrahim Traoré dit papin et sa suite, à une rencontre aux fins de l’amener à ouvrir la voie du dialogue avec ceux qui restent fidèles à Hamadoun Traoré, l’ex-secrétaire général détenu à la prison centrale de Bamako. C’était à la Pyramide du souvenir où se trouve le siège de l’AMS-UNEEM.

 Compte tenu de la portée de la rencontre, l’Amsu-neem était représentée par El hadj Seydou Patrice Dembélé, le secrétaire général adjoint, M. Saloum D. Traoré, le secrétaire administratif,  Idrissa Maiga et  Moussa Ary Maiga, secrétaire à la communication. Ibrahim Traoré dit Papin et plusieurs secrétaires généraux des  différentes facultés étaient aussi présents.  Après avoir salué et remercié les membres de l’AEEM, le secrétaire général de l’Amsu-neem n’a vraiment pas fait dans le détail : «C e qui se passe dans nos universités ne nous honore pas du tout. Surtout en cette période où notre cher pays traverse une crise sans précédents. L’assassinat de nos deux camarades, la tentative échouée d’égorger le camarade Papin, pour ne citer que ces exemples, sont des choses qui ôtent à l’école toutes ses valeurs ». Puis, ce fut au tour de  Moussa Ary Maiga, secrétaire à la communication,  de préciser que la neutralité de l’Amsu-neem  ne souffre d’aucun doute et d’ajouter qu’ils ne sont pour aucun des deux clans (même si Papin ne veut plus  entendre parler de clan.. !). Selon M. Maiga, le but recherché par leur médiation est d’avoir une école performante et apaisée dans un pays uni, car «Pour l’intérêt du pays, on n’est pas obligé de nous aimer, mais on est quand même obligé de collaborer ».

Ayant déjà été à la prison centrale pour entendre Hamadoun Traoré, les représentants de l’amsu-neem ont aussi donné à Ibrahim Traoré dit Papin l’occasion de livrer sa version des faits. «  Personne mieux que vous ne sauraient nous comprendre. Mais permettez-moi de vous le dire en face aujourd’hui. Vous ainsi que l’association des parents d’élèves avez tous démissionné. Ça vaut plus de quatre ans que Hamadoun fait ce qu’il veut dans l’espace universitaire. Personne n’a rien fait pour l’en empêcher. Il a frappé, blessé, chassé des étudiants de l’université publique et a même tué », a laissé entendre Papin.  Avant d’ajouter que « nous qui étions près de lui avions peur, car on savait de quoi l’homme était capable. Il s’était fait entourer d’individus très violents qu’il appelait son FBI ». Le «  FBI » de Hamadoun, selon Ibrahim Traoré,  était composé d’étudiants et de non étudiants parmi lesquels on peut citer, entre autres,  Dioman Touré, Moussa Diarra dit Marwane, Binkè, Sidi Doumbia dit Guess, Mohamed Keita dit Walan, Alassane Wattara dit jumeau, qui, grand paradoxe, étaient capables de tout pour faire plaisir à Hamadoun Traoré. Des enlèvements voire des assassinats.

Les raisons de la rupture entre Hamadoun et papin

Ibrahim Traoré a expliqué que c’est le 29 avril que Hamadoun les a  informés de la tentative d’assassinat à laquelle il a échappé de justesse, avant d’être blessé au pied par balles le 30 avril : «J’ai été contacté par Binkè sur recommandation de Hamadoun pour diriger les mouvements. Ma toute première mission fut d’écarter  le « FBI » de Hamadoun. Pendant ce temps, les opposants de Hamadoun  voulaient eux aussi prendre les commandes de l’AEEM. Nous avons trouvé un consensus à travers le dialogue. Cela n’a pas fait plaisir à Hamadoun et il ne manquait  aucune occasion pour le dire. Entre temps, j’ai eu la confirmation d’une rumeur qui disait que Hamadoun était fonctionnaire d’Etat. Dès lors je me suis permis d’adresser une correspondance aux autorités compétentes pour leur expliquer qu’un fonctionnaire n’avait rien à avoir dans les affaires des étudiants. Quand Hamadoun à découvert cela, il a envoyé les membres de son FBI qui me détestait déjà pour les avoir chassés du bureau de coordination. C’est ainsi que le 1er juillet, soit dix jours avant le Baccalauréat, j’ai été enlevé dans un cyber café où je travaillais sur mon mémoire de fin de cycle par plus de 15 gaillards dont le plus petit à lui seul pouvait me battre à mort. J’ai été frappé avec tellement de violence  que quelques coups m’ont suffit pour perdre connaissance. Je ne me suis réveillé qu’à l’hôpital. C’est en me croyant mort qu’ils sont allés, après m’avoir égorgé ».  De plus, il a fait savoir aux représentants de l’amsu-neem que dans plusieurs lycées, le comité aeem a été renouvelé à travers des élections libres et transparentes et les a également invités à aider son comité qui travaille à bâtir une école performante et sans violence.

 Les représentants de l’amsu-neem, pour leur part, ont demandé au bureau de coordination chapeauté par Ibrahim Traoré, d’accepter de s’asseoir à ceux qui demeurent fidèles à Hamadoun, malgré qu’ils aient été radiés, pour dialoguer, se pardonner, se donner la main. Car, il y va de l’intérêt de tous. A ce sujet, quelques secrétaires généraux n’ont pas fait mystère de leur réticence même si Ibrahim Traoré a approuvé.

Idrissa KANTAO

 

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3 COMMENTAIRES

  1. PAPIN EST UN TRAITRE IL A TRAHIT LA MEMOIRE DE MAJOR A CAUSE DE LARGENT DE OUMAR MARICO OUI PAPIN EST UN PION DE MARIKO SI TOUT CE KIL RPROCHE A AMADOUN PAPIN AVAIT FAIT AVEC AMADOUN.

  2. Si je comprends bien, parce qu’aujourd’hui il a les mains libres, le peuple doit oublier les crimes de papin? il est co auteur avec Hamadoun

  3. L’A.E.E.M est une association qui suit les agissements de Mariko. Papin lui même d’aller réveiller des étudiants vers 2 heures du matin pour les frapper.

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