Imaginez que depuis le 17 janvier dernier, les écoles fondamentales et secondaires sont fermées au Nord pour cause de rébellion ! Aussi, conformément à l’appel lancé par le département de l’Education concernant la réinsertion des déplacés venant du Nord, élèves et maîtres ont effectué le déplacement vers les régions libres du pays pour éviter une année scolaire blanche.
Le département de l’éducation de l’alphabétisation et des langues nationales a anticipé les problèmes inhérents à la rébellion qui affecte gravement le système éducatif malien depuis quatre mois maintenant. Il a été clair pour tous les maliens que toutes le portes de tous les établissements scolaires situés en dehors des zones d’occupation reste ouverts pour tous les élèves venants du nord. Qu’à cela ne tienne il demeure des zones d’ombre quant à la tenue des examens de fin d’année comme le DEF(diplôme d’étude fondamentale) tout comme le Baccalauréat session de juin 2012.Certainement tous les élèves pour des raisons aussi diverses que multiples liées à bien de considérations sociales et économiques même communautaires, beaucoup d’élèves ne pourraient pas se déplacer vers le Sud pour continuer leur scolarité
.A ce lot il faut ajouter les nombreuses familles déplacées au sein desquelles il y a pas mal d’élèves qui sont bloques au Niger en Mauritanie au Burkina et en Algérie aucun de ceux-ci ne pourraient passer un examen de fin d’année. C’est bien précisément à l’égard de ces derniers que l’année blanche serait inévitablement proclamée. Fort heureusement au dire des responsables du département de l’éducation « cette année blanche quand il adviendra ne sera point prise en compte pour ces élèves qui seraient dans les cas de force majeur ».Déjà quatre mois se sont écoules sans cours dans les régions de Gao de Tombouctou et de Kidal. C’est aussi évident qu’il y en aura pas dans ces zones en mai ni juin prochain. Du coup les élèves de ces localités feraient six mois d’emblée sans cours, bien sur ,six mois sur neuf de l’année scolaire ,il y a bien au bout tacitement une année blanche sans équivoque .Heureusement que cette année blanche ne concerne pas tous les élèves du Nord car beaucoup se sont déjà sauvé l’année scolaire en s’inscrivant dans les établissements au Sud en zone non occupée.
Abdoulaye Faman Coulibaly