En 2012, le Mali a été frappé par une grave crise sécuritaire. Une crise qui a conduit à la déscolarisation de milliers d’enfants des villes du nord, qui ont été obligés soit de se déplacer plus au sud, soit de se réfugiés dans certains pays voisins. On estime à 200 000 ces enfants dont la scolarité a été perturbée suite à l’occupation des villes de Gao, Tombouctou et Kidal.
Profitant du retour de la paix, le Fonds des nations unies pour l’enfance (Unicef), a décidé de venir en aide à ces élèves déscolarisés, à travers une campagne intitulée «retour à l’école». L’initiative vise, outre le retour à l’école des élèves des écoles du nord, mais concernera aussi les élèves du sud dont les cours ont été perturbés par les récentes inondations survenues dans certaines localités du pays.
En présence du ministre de l’éducation nationale, Togola Jacqueline, l’Unicef a procédé, vendredi dernier dans un hôtel de la place, au lancement de cette campagne qui apportera un soutien inestimable aux efforts du gouvernement particulièrement pour la prochaine rentrée scolaire. Sur les ressources qui seront mobilisées dans le cadre de cette initiative, il s’agira pour l’Unicef «d’accompagner le gouvernement du Mali dans la fourniture et la promotion d’un accès équitable à une éducation de qualité, en particulier pour les filles et les garçons touchés par le conflit». Pour ce faire, la campagne prévoit plusieurs actions dont la dotation des écoles ciblées en matériels essentiels dont des tables bancs, des manuels scolaires, des équipements sportifs et des kits pour les centres de développement de la petite enfance.
La campagne prévoit de mener le plaidoyer pour le développement des cantines scolaires et des activités favorisant le retour des enseignants sur place. «Malgré le retour des enfants à l’école, seulement 56% des enseignants ont repris leurs fonctions dans le nord du pays, où l’on observe un manque persistant d’enseignants professionnels, qualifiés et bien encadré », indique l’Unicef.
9,1 millions de dollars.
Pour financer les différentes activités programmées, la campagne table sur un financement de 9,1 millions de dollars pour la mobilisation duquel l’Unicef a sollicité et obtenu l’accompagnement de plusieurs partenaires dont la Banque Mondiale, l’Agence française pour le développement (Afd), le Programme Alimentaire Mondial (Pam), l’Unesco.
Après la présentation des objectifs de la campagne par la représentante de l’Unicef, Mme Françoise ACKERMANS, le nouveau ministre de l’éducation nationale, a salué une initiative qui vient faciliter au gouvernement la solution du problème posé (à l’Etat) par les élèves déscolarisés des trois régions du Nord. Des élèves qui, rappelle t-elle, ont été privé de leur droit à l’éducation suite à l’occupation des villes du nord par des groupes armés. Aussi, le ministre de l’éducation a tenu à rassurer l’Unicef et ses partenaires de l’adhésion pleine et entière du gouvernement à cette action noble.
Papa Sow : maliweb.net