Pour la satisfaction de ses doléances le Syndicat National de l'Enseignement Supérieur est prêt à aller à l'année blanche.

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Le Syndicat National de l’Enseignement Supérieur (SNESUP), a tenu le samedi 16 dé­cembre une conférence de presse à la biblio­thèque de l’ENI-ABT. L’objectif était d’infor­mer l’opinion publique sur les raisons qui a poussé le syndicat à aller à une grève illi­mitée afin de rompre avec les rumeurs. Le syndicat représentatif de l’enseignement supé­rieur est en grève "illimi­tée" depuis deux semai­nes. Au cours d’un point presse, il appelait "le gou­vernement à cesser de pren­dre le pays en otage".

Ils étaient venus nombreux pour assister à ce point de presse samedi dernier. Le bu­reau national de ce syndicat a décrété depuis maintenant deux semaines une grève illi­mitée.

Cela fait suite aux négocia­tions que les membres du bu­reau national ont eues avec le gouvernement, et qui ont abouti à la non satisfaction des accords convenus. Selon le Secrétaire Général du SNESUP, Abdou Malle, en rai­son de la non satisfaction de trois doléances, à savoir l’oc­troi d’une indemnité de loge­ment au personnel de l’ensei­gnement supérieur et aux chercheurs relevant de l’Edu­cation Nationale, l’annulation totale des résultats des exa­mens dans le strict respect de la déontologie de l’enseigne­ment, ainsi que la satisfaction totale des points d’accord con­tenus dans le procès verbal de la réunion de conciliation SNESUP-Gouvernement à la date du 18 juillet 2006, le syn­dicat est prêt à aller à l’année blanche. "Nous avions abouti à un compromis avec le gou­vernement au terme duquel, il s’était engagé à soumettre au syndicat les projets de textes relatifs aux listes additives, à faire signer les arrêtés au plus tard en juillet 2006 et à faire si­gner le décret au plus tard le 1er octobre 2006"

Pour l’heure, ces mesures, qui avaient été ressenties par les enseignants comme un soulagement à l’époque, où le climat était tendu, sont per­çues aujourd’hui par le syndi­cat comme un mirage.

Pour lui, il est paradoxal de constater que l’enseignant d’université puisse être payé au Mali à 315 000F CFA, alors que, sous d’autres cieux comme au Sénégal, le salaire d’un professeur d’université au statut d’assistant est de 736 397,6 F Cfa et un professeur ti­tulaire, en fin de carrière, tou­che 1 million de F Cfa.

Le Secrétaire Général du SNESUP est amer. Dans son chapelet de revendications, le SNESUP fait remarquer le manque de volonté du minis­tre de l’éducation à trouver une solution à leurs problèmes. "Maintenant nous allons pren­dre toutes nos responsabilités face à ce problème. Tant que le ministre de l’Education affi­chera sa mauvaise foi à trou­ver un terrain d’entente, la grève continuera. C’est lui qui en répondra, car c’est lui qui nous a poussé à aller en grève illimitée".

Car «le gouvernement nous empêche de travailler afin d’aller vers l’excellence». Enfonçant le clou, Djibon Dembélé, Secrétaire Adminis­tratif du Bureau, a estimé que « tous ceux qui revendiquent ne réclament pas du luxe, mais des outils de travail qui leur permettront d’être compétitifs».

Ramata Tembely

 

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