Ils étaient venus nombreux pour assister à ce point de presse samedi dernier. Le bureau national de ce syndicat a décrété depuis maintenant deux semaines une grève illimitée.
Cela fait suite aux négociations que les membres du bureau national ont eues avec le gouvernement, et qui ont abouti à la non satisfaction des accords convenus. Selon le Secrétaire Général du SNESUP, Abdou Malle, en raison de la non satisfaction de trois doléances, à savoir l’octroi d’une indemnité de logement au personnel de l’enseignement supérieur et aux chercheurs relevant de l’Education Nationale, l’annulation totale des résultats des examens dans le strict respect de la déontologie de l’enseignement, ainsi que la satisfaction totale des points d’accord contenus dans le procès verbal de la réunion de conciliation SNESUP-Gouvernement à la date du 18 juillet 2006, le syndicat est prêt à aller à l’année blanche. "Nous avions abouti à un compromis avec le gouvernement au terme duquel, il s’était engagé à soumettre au syndicat les projets de textes relatifs aux listes additives, à faire signer les arrêtés au plus tard en juillet 2006 et à faire signer le décret au plus tard le 1er octobre 2006"
Pour l’heure, ces mesures, qui avaient été ressenties par les enseignants comme un soulagement à l’époque, où le climat était tendu, sont perçues aujourd’hui par le syndicat comme un mirage.
Pour lui, il est paradoxal de constater que l’enseignant d’université puisse être payé au Mali à 315 000F CFA, alors que, sous d’autres cieux comme au Sénégal, le salaire d’un professeur d’université au statut d’assistant est de 736 397,6 F Cfa et un professeur titulaire, en fin de carrière, touche 1 million de F Cfa.
Le Secrétaire Général du SNESUP est amer. Dans son chapelet de revendications, le SNESUP fait remarquer le manque de volonté du ministre de l’éducation à trouver une solution à leurs problèmes. "Maintenant nous allons prendre toutes nos responsabilités face à ce problème. Tant que le ministre de l’Education affichera sa mauvaise foi à trouver un terrain d’entente, la grève continuera. C’est lui qui en répondra, car c’est lui qui nous a poussé à aller en grève illimitée".
Car «le gouvernement nous empêche de travailler afin d’aller vers l’excellence». Enfonçant le clou, Djibon Dembélé, Secrétaire Administratif du Bureau, a estimé que « tous ceux qui revendiquent ne réclament pas du luxe, mais des outils de travail qui leur permettront d’être compétitifs».
Ramata Tembely
“