Pour la satisfaction de ses doléances : Le Snesup n’écarte pas l’option de la grève illimitée

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Le syndicat national de l’enseignement du supérieur (Snesup) exige du gouvernement l’application immédiate des points statutaires sous peine d’aller à une grève illimitée, après des grèves d’avertissements.  

 Le syndicat national de l’enseignement du supérieur (Snesup) ira en grève de 48 heures et 72 heures respectivement du 3 et 4 novembre, et du 10 au 12 novembre prochain. C’est du moins ce qu’a laissé entendre Dr. Abdou Mallé, secrétaire général du bureau exécutif national du Snesup, suite à l’échec des négociations entre leur syndicat et le gouvernement. Selon lui, les négociateurs du gouvernement sont venus dans la salle sans être préparés. Du coup, rien n’a été fait après 48 heures de rencontre. « Si après ces grèves d’avertissements, le gouvernement reste muet, le syndicat se réserve le droit de prendre des mesures plus radicales, afin qu’il soit écouté », a-t-il averti.

Le BEN Snesup, à croire Dr Mallé reste serein et imperturbable. Toutefois, il a dénoncé la mauvaise foi des autorités du pays, qui semblent prendre à la légère leurs revendications.

Des 29 points de revendications, le syndicat, affirme M. Mallé, tient à la satisfaction immédiate et non négociable des points dits statutaires. Ils s’articulent autour de : l’application de la grille plancher 1368 et plafond 3000 aux enseignants.

Ce premier point à ses dires est la conséquence de l’application du système LMD dans l’espace Uémoa. Faisant une comparaison avec le Niger, la Côte d’Ivoire, le Sénégal, Dr Mallé dira que ces pays sont respectivement  à la  Grille 3000, 4000. « Ce n’est pas de la mer à boire si nous demandons qu’on nous aligne sur nos voisins », a-t-il déclaré.

Le second point à satisfaire obligatoirement à trait à l’application des articles 66 et 97 du statut des enseignants-chercheurs en vue de l’augmentation de 20% de la grille indiciaire et de 2 ans de l’âge de la retraite pour les professeurs/directeurs de recherches et les Maîtres de Conférences/Maîtres de Recherche. Le dernier des points statutaires concerne  l’application de la prime de recherches conformément à l’article 34 du Décret N°2017- 0850/P-RM du 09 octobre 2017 fixant les modalités d’application du Statut des enseignants-chercheurs. A croire notre interlocuteur, ils ont été très patients et le gouvernement n’en a pas fait son problème. Et de prévenir « Si ces 4 points statutaires ne sont pas satisfaits intégralement, le Mali doit s’attendre à une année blanche ce, par la mauvaise volonté des autorités ».

Et  les 25 autres points de revendications ? Dr Abdou Mallé dira qu’ils peuvent faire l’objet d’une négociation. Et d’énumérer ces points. Ils ont trait à : l’alignement immédiat des salaires des agents fonctionnaires de l’Institut des Hautes Etudes et de Recherches Islamiques Ahmed Baba de Tombouctou hiérarchisés le 1er octobre 2019, le paiement des heures supplémentaires dues aux enseignants permanents exclus de l’arrêté de payement de 2016-2017 et 2017-2018 à la FSEG, le rétablissement immédiat des retenues arbitraires opérées sur les salaires des doctorants de l’Institut national de formation en sciences de la santé (INFSS) et le déblocage des demandes de congés de formation, l’effectivité du payement des salaires des travailleurs contractuels de l’Institut d’Economie Rurale (IER) par la subvention de l’Etat.

Le syndicat sollicite auprès des autorités l’intégration des travailleurs contractuels de l’Enseignement supérieur et de la recherche scientifique dans la fonction Publique issus des 502 et la gestion des dossiers des contractuels en instance, y compris ceux de 2015-2020 ; la hiérarchisation des Attachés de Recherche et des Assistants par la relecture de l’article 15 du Décret N°2017-0850/P-RM du 09 octobre 2017 fixant les modalités d’application du Statut des Enseignants-Chercheurs; l’affectation immédiate des Enseignants-Chercheurs recrutés en 2017 dans les hôpitaux; l’effectivité du fonds «Etudes et Recherche» pour les institutions d’enseignement supérieur et de recherche. Autres points à satisfaire : l’annulation de la décision de licenciement des agents du Centre Régional de Recherche Agronomique de Sotuba pour faits de grève; la signature du décret d’attribution de passeports de service aux enseignants-chercheurs…

Amadou Sidibé

 

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3 COMMENTAIRES

  1. Bah Daou est loin d’être un voleur. Il a déjà eu l’occasion de le faire comme la majorité des maliens, y compris peut-être vous mais ne l’a pas fait. Le constat est fait que les plus gros voleurs sont ceux qui crient le plus fort, ceux qui critiquent le plus.
    Bah Daou, Soumana SACKO, Malick COULIBALY sont reconnus comme ayantt une honnêteté innée et pratique. Placés parmi les voleurs, ils ont refusé de faire comme tout le monde. Ils se sont distingués par leur refus de s’accaparer de la chose d’autre et de leur détermination se contenter de ce qu’ils ont.
    Les enseignants aussi ont raison, parce qu’à partir du moment où on a accepté l’article 39 des enseignants du secondaire, sans grève, on devrait accepter d’appliquer l’article 36 des enseignants du supérieur. Les deux articles disent exactement la même chose. Je ne vois pas avec quel argument on peur refuser cela.
    Deux faits ont bouleversé les choses dans la fonction publique:
    1. Les avantages accordés aux préfets et l’érection de leur fonction en corps alors qu’il s’agit des fonctions de nomination;
    2. Les avantages exorbitants accordés aux magistrats. Les premiers arguments avancés depuis sous Alpha KONARE sont tombés à l’eau il y a très longtemps. A l’époque, on avait dit que le but du privilège financier des magistrats étaient de les mettre à l’abris du besoin. Le constat est que les premiers gestes n’ont pas diminué la corruption dans ce corps et j’ai un grave problème avec la démarche. Elle signifie que si les autres sont dans le besoin ils peuvent voler, détourner, tricher et que cela est sans conséquence majeur sur la société. Entre nous, la corruption à l’école est-elle moins grave pour la société que celle des magistrats?

  2. Avec une telle mentalité le Mali aura de la peine, beaucoup de peine.
    Des gens aigris qui n’ont rien à nous raconter sinon la haine d’autrui.
    Bah N’Dao est president depuis quand? Et il a deja volé les Maliens et les enseignants.Rien a dire.

  3. Ils ont raison les enseignants. Bah Daw viole la constitution, il refuse de declarer ses biens. Ils veulent voler les maliens donc les enseignants ont bien raison daller en greve.

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