L’importance de la tenue scolaire n’est plus à démontrer. Elle permet d’uniformiser les élèves au sein d’un même établissement, égaliser les chances des apprenants sur le plan vestimentaire. Mais, aujourd’hui tel n’est plus le cas. C’est devenu un défilé de mode dans les écoles.
Les tenues choisies par les écoles pour éviter certaines pratiques sur le plan vestimentaire sont devenu pour d’autres un top modèle. Dans les écoles, les tenues sont cousues de différente manière. Certains élèves ne s’embarrassent pas avec des tenues laissant sortir toute les cuisses et même les dessus de fesses au plaisir de leurs camarades. Ajouter à cela, le port des hauts talons et des bijoux coûteux à l’école. La manière de coudre ces tenues sont vraiment déshonorant. L’école étant un lieu d’apprentissage ne doit pas être un lieu de top model. Les écoles privées prennent ce phénomène en compte. Mais tandis que certaines écoles publiques n’exigent pas le port des tenues et à plus forte raison la manière de les coudre. C’est chacun fait ce qu’il veut. Ayant évité le port des autres vêtements et exigé les uniformes à l’école, maintenant certaines jeunes filles pour se monter ou montrer leur pouvoir d’achat font coudre leur tenue en body, mini-jupe, pantalons serrés et autres. Il serait judicieux pour les autorités scolaires d’être un peu plus regardant sur ces pratiques à la limite des tentatives de provocation, qui ne feront ternir davantage l’image de notre école.
A la différence des écoles publiques, les établissements privés ont exigé des tenues dans les cours. Comme, chez leur collègue du public, ils ont laisse le choix de la couture à l’initiative des apprenants. Il n’est pas rare de voir certaines jeunes filles transformées leurs tenues scolaires en tenues de soirées au motif que c’est la mode. Les parents aussi ont une part de responsabilité dans cette dépravation des mœurs scolaires. Certains élèves portent ces genres de tenues avec le consentement des parents.
A en croire au surveillant du lycée privée « Dakaba Sangaré », Fousseïni Traoré, le port de tenue dans les écoles doit être un devoir pour tout promoteur et directeur d’écoles afin pour bien encadrer les élèves. « Chez nous, on exige aux élèves le port des tenues décentes. C’est-à-dire qu’on exige une manière de coudre les tenues : pagne et robe longue ou chemise simple pour les filles ; chemise et pantalon pour les garçons. On n’a aucune difficulté avec nos élèves pour le port des tenues. Certaines tresses extravagantes sont également interdites. Il est très important de bien s’habiller pour venir à l’école. Il suffit de faire un tour au niveau de notre établissement pour s’en rendre compte. »
Selon une élève du Lycée Notre Dame du Niger, Aminata Sangaré « chez nous tout le monde est décemment habillé. Toutes les tenues sont cousues de la même manière. Il n’est permis à aucune fille d’exhiber des signes extérieurs de richesse au sein de l’établissement. Si toute fois une élève essaie de le faire autrement le censeur lui met à la porte et cela tu va appeler tes parents ».
Par contre un élève restant anonyme témoigne que « dans notre établissements d’autres n’achètent même pas la tenue. L’accent est porté sur les filles. Elles portent les tenues mais ces tenues sont très mal cousues. D’autres n’arrivent même pas à s’asseoir correctement en classe dû à leurs tenues. Les tenues ne sont pas exigés chez nous ». Mais ce n’est pas tant le laxisme du port de la tenue que son absence même dans certains établissements qu’il faut craindre. Dans les écoles dans lesquelles les uniformes n’existent plus, c’est à un désordre perceptible auquel on assiste. Est-il possible de parvenir à une école apaisée et performante sans d’abord l’instauration d’une discipline vestimentaire ?
Aoua Traoré