La salle de conférence du Maeva Palace de Bamako a accueilli le jeudi 29 mars 2018, la session d’arbitrage et de validation politique des options proposées pour la politique éducative future du Mali, dans le cadre du prochain Programme décennal de développement de l’éducation et de la formation (Prodec 2). C’était sous la présence des ministres sectoriels et les partenaires techniques et financiers.
Placée sous le haut patronage des ministres sectoriels en charge de l’Education et de la Formation professionnelle, de l’Economie et des Finances, du Plan et de la Décentralisation, cette session constituait, selon le coordinateur de l’équipe technique du Prodec 2, Mamadou Keita, une étape essentielle du processus participatif et inclusif initié depuis 2016, visant à doter le Mali d’un nouveau programme sectoriel crédible, soutenable financièrement et techniquement faisable qui permet de fournir au pays le capital humain nécessaire et les compétences indispensables à son émergence.
Au regard des grands défis identifiés par les différents diagnostics sectoriels et les concertations nationales, l’équipe technique a soumis trois scénarios de politiques éducatives à l’appréciation des ministres présents à la session : le ministre de l’Education nationale, Housseini Amion Guindo, le ministre de l’Emploi et de la Formation professionnelle, Maouloud Ben Kattra, et Mme Assétou Founè Samaké, ministre de l’Enseignement supérieur.
Un premier scénario dénommé “scénario idéal” qui a été bâti autour des cibles en lien direct avec les engagements nationaux, régionaux et internationaux pris par le Mali en faveur de l’objectif de développement durable relatif à l’éducation nationale. Il conduit à un gap de financement de près de 578 milliards de F CFA, soit un besoin de financement de 49 % à l’horizon 2030.
Le second scénario appelé “scénario réaliste”, qui révise certains objectifs du scénario précédent en tenant compte des réalités actuelles du pays et de son niveau actuel relativement faible. Ce scénario conduit à un gap de financement de près de 79 milliards de F CFA, soit un besoin de 12 % à l’horizon 2030.
Le troisième scénario dénommé “scénario optimiste” qui a, à peu près les mêmes objectifs que le scénario réaliste mais avec des ressources plus favorables pour un financement de 0,7 milliards de F CFA, soit un besoin de 0,1 % à l’horizon 2030.
Après analyse et concertation, les ministres ont accordé leur faveur au 2e scénario même s’ils ont demandé plus d’éclaircissement et d’approfondissement de la part de l’équipe technique sur le point 2.
“Même s’il n’y a pas une école idéale, au vu des objectifs que nous nous sommes fixés par rapport à la formation des jeunes, je trouve que c’est une bonne chose d’être optimiste mais pour la vision de nos projets éducatifs, nous voulons avoir une école réaliste, d’où notre choix du second scénario, mais nous voulons encore plus d’éclaircissement de la part de l’équipe technique afin que les discutions puissent continués dans les bureaux” , a précisé le ministre de l’Education nationale, Housseini Amion Guindo.
Amadou Kodio