Le président du haut conseil islamique, Imam Mohamed Dicko était, le mardi soir, l’invité de l’émission “Foroba Baro” sur Renouveau FM et Renouveau TV. Interrogé sur la polémique qui existe, actuellement autour de l’élaboration d’un manuel scolaire contenant le thème de l’homosexualité destiné aux élèves du premier et du second cycle de l’enseignement fondamental, l’Imam Mohamed Dicko est resté sur sa position en affirmant que le document contient le thème de l’homosexualité.
Après l’arrêt des travaux, par le Premier ministre Soumeylou Boubeye Maïga, de d’élaboration d’un manuel scolaire contenant le thème de l’homosexualité destiné aux élèves du cycle de l’enseignement fondamental, suite à une sortie médiatique du président du Haut conseil islamique, l’imam Mahamoud Dicko, dénonçant le document contrairement aux valeurs religieuses et ancestrales du Mali, certains acteurs de l’éducation avaient tenté de nier l’existence d’un tel thème dans ledit document avec en avant le ministre de tutelle Abinou Témé. Mais l’invention de l’imam Dicko sur Renouveau FM et Renouveau TV, le mardi soir, enlève toute équivoque quant à l’existence du thème de l’homosexualité dans le document qui était en cours d’élaboration à Ségou par des techniciens de l’éducation.
Dans son intervention, le président du Haut conseil islamique affirme que non seulement le document contient le thème de l’homosexualité, mais l’imam Dicko évoque aussi un accord entre les membres de la commission d’élaboration du document pour ne pas divulguer son contenu avant la fin des travaux. Toute chose qui traduit la sensibilité du thème de l’homosexualité qui reste tabou dans notre société. Le thème de l’homosexualité chère au Royaume des Pays-Bas, qui finance le document incriminé, se heurtera à une forte opposition des Maliens quelle que soit leur religion, a soutenu Mahmoud Dicko.
Toujours sur la même question, l’imam Dicko a balayé du revers de la main les accusations selon lesquelles il chercherait à nuire au président de la République à travers ses révélations sur ce document. “Le président de la République, Ibrahim Boubacar Keita, nous a toujours dit de le corriger à chaque fois que nous le voyons dans l’erreur”, a-t-il déclaré.
Après cette deuxième sortie plus édifiante du président du Haut conseil islamique sur le même document, la marge de manœuvre des responsables chargés de l’éducation dans notre pays, semble, plus que jamais, réduite.
Abdrahamane Diamouténé