« C’est officiel, le Syndicat National de l’Enseignement Supérieur(SNESUP) en grève illimitée à compter de ce mardi 04 Avril. Les négociations engagées jeudi dernier avec le Gouvernement ont achoppé sur le point relatif à l’indice ». C’est en ces termes que nous est parvenu le communiqué de presse du responsable communication du syndicat National de l’Enseignement Supérieur.
Comme on s’y attendait, ce qui est redouté par les maliens arrive sous forme de compte goutte. Toutes les catégories socio professionnelles du Mali est en mobilisation. Ça et là, des mots de grève se suivent et chacun de son côté débraye comme il veut ou peut.
Cette nouvelle décision de grève illimitée de l’enseignement était plutôt prévue et attendue par le gouvernement. Se rappelle t-on, les 14, 15 et 16 mars 2017, les enseignants de l’enseignement supérieur avaient fait un avertissement en arrêtant toutes activités. Cela faisait suite à une interpellation du gouvernement par rapport au non respect de ses propres engagements concernant l’amélioration des conditions de vie des enseignements et surtout la sécurisation de l’espace universitaire.
Ici, nous ajoutons, comme demandé par le syndicat, l’application immédiate de la grille plafond 3 000 et plancher 1368 au personnel enseignant de l’enseignement supérieur et aux chercheurs. Aussi, faut –il évoquer la question sensible de l’intégration immédiate dans la fonction publique des travailleurs contractuels, payés sur les budgets autonomes des structures de l’enseignement supérieur et de la recherche scientifique.
De même, le Snesup exige, au point 4 de ses revendications, la nomination immédiate des agents, fonctionnaires de l’enseignement supérieur et de la recherche scientifique, qui se trouveraient non pris en compte dans le processus de hiérarchisation en date de juin 2015 ; aussi, la capitalisation pour leur transposition des publications des chercheurs de l’IER recrutés en 2008.
Autres choses à savoir ce sont : le rétablissement immédiat et effectif du fonds « Etudes et recherche » conformément au protocole d’accord du 13 mai 2016 ; le payement immédiat des arriérés d’heures supplémentaires de 2013-2014 et 2014-2015 aux enseignants de l’IUG et l’éradication totale de la violence dans l’espace universitaire sont les exigences du Comité exécutif national du Snesup.
Décidément, ce n’est point le moment de repos pour IBK et son gouvernement. La montée en flèche de la chaleur sociale, amplifiée par celle de la nature, risque, si on n’y prend garde, de constituer un puissant cocktail, explosif et ravageur.
Rédaction