Le mercredi 2 janvier 2013, le bureau de coordination de l’Association des Elèves et Etudiants du Mali (AEEM) a organisé une grande marche pacifique à laquelle ont pris part les secrétaires généraux des différentes facultés et grandes écoles. Il y avait une foule d’étudiants. La marche avait pour but d’attirer l’attention de l’opinion publique sur la crise que traverse le monde de l’enseignement supérieur.
La foule s’est rassemblée à la place du monument de l’indépendance avant de s’ébranler vers la Primature. Sur les banderoles pouvait-on lire : « Non à une autre année blanche ! »; « Non aux revendications par des grèves illimitées !» ; « Non à l’indifférence de nos autorités !»; « Non à l’irresponsabilité et à la médiocrité !»… Après le rassemblement, le numéro un des élèves et étudiants du Mali, Traoré Ibrahim dit Papin, a laissé entendre : « Camarades, les autorités maliennes sont entrain de prendre en otage notre avenir. Marchons, oui marchons dans la plus grande sagesse et disons leur que nous n’allons plus jamais nous laisser faire. Car trop c’est trop !». Après, ce fut au tour des marcheurs d’entonner l’hymne national du Mali avant de se diriger vers la primature. Tout au long de la marche, qui a duré un peu plus d’une heure, les marcheurs criaient : « Nous voulons étudier; vous avez étudié ! ». Arrivé à la primature, les marcheurs ont été reçus par le Professeur Oumar Kanouté, directeur de cabinet du premier ministre. Le P.M, nous a-t-on dit, se trouvait en conseil des ministres à Koulouba. Un document lui a été remis pour le premier ministre. Ladite lettre expose des doléances dont les étudiants exigent la satisfaction : à la FMPOS, la préoccupation majeure reste l’école de médecine privée Kankou Moussa dont les étudiants, à en croire certains étudiants, sont formés dans les meilleures conditions par rapport à ceux de la FMPOS. Ce que les futurs médecins trouvent inacceptable. Dans les autres facultés, la suppression du mémoire de fin d’études n’est pas appréciée. A noter que la préoccupation majeure de tous est, pour le moment, l’effectivité de la rentrée universitaire 2012-2013. A noter que plusieurs autres initiatives sont en cours de réflexion de part et d’autre afin de trouver une issue diligente à cette crise qui n’a que trop duré. Il est prévu aujourd’hui la tenue d’une conférence de presse sur la question.
DRISSA KANTAO