L’occupation du nord du Mali par des groupes armés a eu de graves conséquences sur le système éducatif, s’est alarmée mardi l’Organisation des Nations Unies pour la science, l’éducation et la culture (UNESCO), qui fait état d’une “quasi-paralysie” du système éducatif dans l’académie de Tombouctou, tandis qu’à Gao et Kidal, la rentrée n’a pu avoir lieu.
C’est ce qu’a pu constater une mission conjointe de l’UNESCO et du gouvernement malien, qui s’est rendue du 18 au 23 octobre sur place, où elle a pu constater qu’une grande partie des infrastructures scolaires avait été saccagée et pillée, précise un communiqué de l’Organisation.
Le mobilier scolaire a été détruit et utilisé comme combustibles. Par ailleurs, les équipements électriques et informatiques — groupes électrogènes, câbles, serveurs, ordinateurs, imprimantes — les livres et le matériel de laboratoire ont été saccagés ou brulés.
“La situation de l’enseignement dans le nord du Mali est particulièrement préoccupante. En s’attaquant aux écoles, les extrémistes ont tenté de saper les fondations mêmes de la société, comme j’ai pu le constater lors de ma visite dans le pays en février dernier. Il est fondamental aujourd’hui de mettre tout en œuvre pour permettre aux élèves de retrouver au plus vite le chemin de l’école. Il en va de l’avenir même de toute la région”, a déclaré la directrice générale de l’UNESCO, Irina Bokova.
Par ailleurs, l’occupation a entrainé le déplacement de nombreux enseignants et d’élèves du primaire et du secondaire, à l’intérieur du pays mais aussi vers les pays limitrophes comme le Niger, la Mauritanie, le Burkina Faso et l’Algérie. A Tombouctou, la mission a constaté que la plupart des enseignants n’avaient toujours pas rejoint leurs postes.