Paralysie à l’INFSS : Le Directeur général s’explique

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Dans cet entretien, le Directeur, appuyé par ses collaborateurs nous a apporté ses éclairages concernant les points de revendication du Comité syndical. En effet, dans son préavis de grève, celui-ci demande la relecture des textes de la structure, la cessation de toutes formes de mauvaise gestion des ressources, la mise en œuvre du plan effectif enseignant et une représentation au Conseil d’administration de l’institut.

Concernant le premier point des revendications, c’est-à-dire la révision des textes de l’institut, le Directeur général affirme qu’il y en a trois, à savoir l’Arrêté interministériel sur l’ancrage institutionnel de l’INFSS, celui portant sur le tarif des heures supplémentaires et l’Arrêté interministériel fixant les frais de stage en milieu rural. Selon le Pr Ahousseini Ag Mohamed, l’Arrêté interministériel fixant les conditions d’accès, le régime des études et des examens, les modalités de délivrance des diplômes à l’INFSS est désormais disponible. Il a été signé par les ministres de la Santé et de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche Scientifique.

Avec la révision de cet arrêté interministériel, l’INFSS est désormais doté du statut d’établissement d’enseignement supérieur. Il va délivrer des diplômes de type License et Master. «S’agissant des deux autres textes, nous avons élaboré avec le Comité syndical les projets de textes sur les frais des heures supplémentaires et des stages en milieu rural. Ils ont été associés à tout le processus. Ces deux projets ont été envoyés au département de la Santé. C’est maintenant au département de le valider. Vous savez, nous ne pouvons adopter un texte qui crée des dépenses sans le consentement du ministre de la santé», a-t-il précisé.

Mieux, a-t-il souligné, «j’ai mis en place un cadre de concertation avec le Comité syndical. Chaque mois, on se rencontre pour discuter des problèmes qu’ils ont. J’ai aussi décidé de rencontrer au moins une fois par semaine le Secrétaire général du Comité syndical. Mais jamais on ne m’a parlé de ses problèmes».

Concernant le second point, le Directeur général de l’INFSS affirme ne pas comprendre cette revendication. Car, selon lui, chaque année des contrôleurs passent à l’institut pour vérifier les comptes de sa structure. Il nous a aussi fait savoir que toutes les dépenses de l’INFSS, avant leur exécution, sont soumises au contrôle du correspondant de l’ambassade du Canada, partenaire de l’Institut. «Donc, je ne sais pas de quelle mauvaise gestion ils parlent», s’est-il étonné.

Concernant la représentation du Comité syndical au Conseil d’administration, le Directeur général a indiqué qu’il y est déjà représenté. Le 2ème Secrétaire général participe au Conseil d’administration au nom du personnel.

S’agissant de la mise en œuvre du plan effectif, il précisé que cela avait une incidence financière, car il consiste à réduire les heures attribuées aux vacataires pour les réattribuer au personnel permanent, sous forme d’indemnités. Pour être mis en œuvre, il faut donc qu’il soit partagé avec le département de tutelle et celui en chargé des Finances.

Face à la paralysie, le Syndical national de la santé, mandaté par l’UNTM, s’est impliqué dans la résolution de la crise. Ainsi, au cours d’une réunion tenue le mercredi 25 février, il a appelé les deux parties au dialogue. Il a notamment dénoncé les actes de brigandage du Comité de l’INFSS, qui a brulé des pneus devant la porte et saccagé les locaux d’un hôtel où l’institut tenait une formation, en présence de ses partenaires.

Il reste à savoir si cette tentative ramènera le Comité syndical à de meilleurs sentiments et à reprendre les cours, pour le plus grand bonheur des étudiants, qui n’en peuvent plus.

Youssouf Diallo

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