Malgré les tractations des responsables en charge de l’enseignement secondaire pour éviter la grève de la Coordination des Syndicats de l’Enseignement Secondaire ( Coses), celle-ci semble être consommée. Car, les Syndicats ne sont pas satisfaits des propositions qui leur ont été faites.
En effet, ils ont décidé de maintenir leur mot d’ordre de grève de 48 heures. Rappelons que la Coses exigeait du gouvernement l’arrêt immédiat des prélèvements sur les salaires au compte de l’AMO ; l’intégration de tous les enseignants contractuels dans la Fonction publique de l’Etat conformément aux résolutions du Forum National sur l’Education ; la relecture du décret 337 du 17 novembre 1979 fixant les taux des heures supplémentaires et des primes de responsabilité des Censeurs, des directeurs d’étude et des surveillants ; l’octroi dune indemnité pour les chefs des travaux, des directeurs adjoints des académies et des CAP et la prise en charge du suivi pédagogique des conseillers et agents de suivi des CAP ; l’octroi d’un statut autonome aux professeurs de l’enseignement secondaire ; l’autonomie de gestion des établissements techniques et professionnels ; la relecture de la décision instituant le test pédagogique de titularisation du personnel enseignant du secondaire ; la réparation de la disparité de traitement provoquée par l’intégration dans les fonctions publiques ; la revue à la hausse des frais de surveillance et d’indemnité de correction des différents examens classiques, modulaires et des concours.
Après la seule rencontre qui a eu lieu entre la Coses et le Ministère de l’Education, de l’Alphabétisation et des Langues Nationales et celui de la Fonction Publique et de l’Administration Territoriale et des Collectivités Locales, la Coordination des Syndicats de l’Enseignement Secondaire n’a pas eu gain de cause. Un seul point d’accord a été trouvé à l’issue de cette rencontre, nous a confié le Secrétaire Général de la COSES. Il s’agit du statut autonome des professeurs de l’enseignement secondaire (l’autonomie de gestion des établissements techniques et professionnels). Soulignons que cette rencontre a été sanctionnée par la promesse d’une deuxième, faite par le Ministère de l’Education. Mais, celle-ci n’a jamais eu lieu depuis plus de 10 jours maintenant. Espérons qu’en attendant que les choses rentrent dans l’ordre, les cinq Syndicats, Syntes, Synestp, Sypesco, Synapef, Sypesca que compte la Coses mettront de l’eau dans leur vin. Et au gouvernement de tout faire pour éviter une grève illimitée comme c’est le cas actuellement au niveau de l’enseignement supérieur.
Oumar KONATE