Devant les multiples crises qui secouent notre Université depuis plus d’une décennie, l’Association des Elèves et Etudiants du Mali (AEEM), semble ignorer ses devoirs vis-à-vis des élèves et étudiants. Elle s’est vite transformée en un véritable club mafieux dans certaines facultés, pédalant seulement pour ses intérêts sordides par l’usage de la force et toutes autres mauvaises manœuvres pouvant leur rapporter du butin. A La FSJP , malgré le fait que les trousseaux sont disponibles aux étudiants de ladite faculté, l’AEEM empêche les étudiants de toucher cette somme minable qu’ils attendent depuis le mois d’Octobre. Ce mauvais exemple de ces prétendus membres de l’AEEM mérite d’être appréhendé avec rigueur le plus tôt possible.
La bancarisation des bourses et des trousseaux des étudiants du Mali n’a pas encore reçu dans sa quasi-totalité, car les non-boursiers de l’année dernière n’ont pas encore reçu de cartes bancaires. Par conséquent, ils sont obligés de faire la queue devant les anciens guichets de leur faculté. L a FSJP qui travaille depuis le 10 Janvier 2011 n’avait toute fois pas reçu un centime de ses trousseaux ni bourses. Heureusement, les économes viennent de leur ouvrir les portes des guichets. Pour leurs propres intérêts, les membres de l’AEEM de ladite faculté tout comme cela s’est passé à la FLASH et dans d’autres facultés, s’autorisent un prélèvement indu sur les sommes minables des pauvres étudiants par la force uniquement pour s’empiffrer. Depuis le Lundi 03 Mai 2011, date d’ouverture des guichets à la FSJP , un climat de confusion et de terreur règne dans cette faculté. Arrivés sur le terrain dont nous avons été témoins, l’AEEM avait posté deux grands gaillards aux deux côtés de chaque guichet. Sous les manœuvres de ces derniers, tout étudiant ayant reçu son trousseau, doit immédiatement retirer une somme allant de 3.000FCFA à 10.000FCFA pour l’AEEM. Quiconque ose refuser catégoriquement cet état de fait, il est aussitôt agressé violemment par les deux loubards de l’AEEM sur le champ. Effectivement l’AEEM exagère, sa complicité dépasse l’entendement. Les acteurs de ces crimes contre les pauvres étudiants doivent être punis conformément à la loi, ce fléau n’est pas acceptable.
Les membres de l’AEEM ne sont pas des agents de l’autorité de l’Etat pour se permettre de tel comportement. «L’AEEM nous empêche de toucher nos trousseaux malgré le fait qu’ils sont disponibles depuis le 03 Mai. Elle nous oblige à prélever forcement une somme oscillant entre 3000 F et 10000 F sans raison valable.
Quand on sait que le trousseau dans sa totalité ne fait que 35000 FCFA, combien allons-nous donc posséder après ce retrait forcé ? L’année dernière aucun d’entre nous n’a perçu une bourse. Nous ne comprenons pas comment nos autorités peuvent se taire et laisser l’AEEM qui devient de plus en plus insupportable, nous dérober notre argent. Nous disons «non ! » à cette nouvelle forme d’oppression. Si cela doit continuer, on doit s’attendre à tout désormais », nous déplorait un étudiant de la FSJP , victime d’agression de la part de l’AEEM.
Ce mauvais comportement des membres de l’AEEEM est la violation des principes qu’elle a à défendre pour l’intérêt commun des élèves et étudiants du Mali. Aucun membre de l’AEEM n’a le droit de confisquer un centime sur les bourses et trousseaux pour services rendus aux étudiants, à plus forte raison pour son statut de membre de l’AEEM. Ce sont ceux-là (les prétendus membres de l’AEEM et leurs complices) qui vont nous instruire dans nos tribunaux de demain ? Ce sera vraiment un jeu de commerce. Etre membre de l’AEEM est d’abord volontiers, ce n’est pas forcé. Ce n’est nullement une fonction non plus, au contraire c’est un engagement qu’on choisit pour défendre la cause commune. L’AEEM peut gagner de l’argent, mais c’est inconcevable qu’elle ose sucer forcement le sang des pauvres oubliant et méconnaissant du même coup son engagement.
En attendant, beaucoup d’étudiants se déclarent déçus de cette corruption. En plus, certains sont décidés à ne pas toucher leurs trousseaux tant que l’AEEM n’a pas été écartée des guichets de paiement.
De quel droit l’AEEM se permet de tels actes ? Ou alors qui la protège ? Voilà des questions que nous allons vous éclaircir dans nos prochaines parutions.
Face à cette nouvelle forme de corruption de certains membres de l’AEEM, nos autorités scolaires et administratives sont interpelées. Elles doivent dépêcher des agents de sécurité sur les lieux de paiement des trousseaux dans le but d’assurer la sécurité des étudiants, les épargnant du même coup le désordre et la confusion de cette mafieuse AEEM corrompue au sein d’une faculté de droit qu’est la FSJP. Cela est une honte pour l’avenir de notre pays. A Défaut d’arrêter et de punir avec rigueur les auteurs de ce désordre et de ces crimes à la FSJP , nos autorités scolaires seraient des complices.
A suivre…
Ibréhima DIAMOUTENE