Dans le but de décharger l’université de Bamako de son fardeau, le Gouvernement malien a étendu son processus de décentralisation dans le domaine éducatif. Ainsi, la création d’une université régionale s’était avérée inéluctable, et c’est la ville de Ségou qui a été choisie pour abriter la première cité régionale.
Si depuis près de quatre ans la naissance de l’US a toujours été avortée, celle fomentée cette année, sous l’égide de Mme Siby Ginette Bellegarde semble dévier toute décision d’invraisemblance. En effet, depuis la tenue de l’atelier de définition des conditions pratiques de l’ouverture de l’US en mai 2011, plusieurs avancements laissent apparaître le début des cours en octobre prochain. Selon les dires du Recteur, le Pr Abdoulaye Traoré et son vice-recteur le Pr Souleymane Kouyaté « tous les schémas techniques de l’opération favorisant l’ouverture de la toute première université régionale ont été finalisés ». C’est dire que l’US ouvrira ses portes à la rentrée prochaine avec trois facs : la Faculté des Sciences Sociales (FASSO), la Faculté des Gestions et des Sciences (FAGES) et la Faculté des Médecines Animales (FAMA) ainsi qu’un Institut Universitaire de Formation Professionnelle. Les premières filières de formation déboucheront sur l’aménagement économique et de gestion pour la FASSO, le génie informatique à la FAGES et la FAMA formera en agroéconomie. Toutes ces formations seront sanctionnées par la licence, le master et le doctorat (LMD). L’IUFP sera couronnée d’une licence professionnelle. Dans le souci de bannir les travers de l’UB à la porte de l’US, les professeurs de nationalités différentes seront recrutés à la suite d’un appel d’offre international de recrutement. Les étudiants n’y accéderont qu’après une sélection de dossiers. Ce qui veut dire que l’inscription à l’US n’aura rien de commun avec celle de Bamako. Mieux, les étudiants contribueront aux affaires financières de l’établissement en payant plus cher que les frais d’inscription à l’UB.
D’ailleurs l’administration s’active à rejoindre Ségou en début du mois de juillet pour commencer les travaux préliminaires avant le démarrage effectif. L’ancien site de l’ONG Inter-vida servira de local administratif d’ici la fin du chantier universitaire. Le Recteur dit viser la culture de l’excellence au sein de la jeune université où l’essentiel pour les enseignants est d’être permanents durant les heures de cours. Les étudiants seront hébergés dans des bâtiments loués à travers la ville de Ségou en attendant la fin des travaux du campus universitaire. D’ici octobre 2011, les administrateurs se disent confiants pour le respect de cette date afin de désengorger l’université de Bamako.
YAYA S. GUINDO/ SAMBA KEITA
