Créée un lycée ou une école technique et professionnelle est devenue aujourd’hui une activité génératrice de revenus pour nombre de nos compatriotes. Plus les années passent cependant, plus on en crée. Conséquence logique, le nombre d’orientés par établissement secondaire chute considérablement, surtout pour la capitale et les villes secondaires où le nombre d’écoles secondaires concurrence le nombre d’élèves orientables.
Le ministère de l’éducation a, à travers la cellule de planification et de la statistique, conformément à l’enveloppe budgétaire mise à sa disposition, décidé d’orienter 60% des élèves admis au diplôme d’études fondamentales (Def) de la session de juin 2011 dans les établissements privés secondaires. Un effort de la part du gouvernement mais qui est insignifiant par rapport au nombre d’écoles qui ne doivent leur survie qu’à la marchandise de l’Etat – pardon des élèves de l’Etat-.
Il se trouve malheureusement que pour cette année, en vue de satisfaire les doléances de l’enseignement islamique (les medersas), la Cps a décidé d’orienter nombre d’élèves des écoles franco-arabes dans les lycées et écoles privés ou publics classiques. Car, les quelques rares Daroul (les lycées franco-arabes) sont au bord de l’explosion vue le nombre d’admis (6000). Mais les élèves orientés dans les écoles classiques demandent dans leur majorité à être réorientés dans les lycées franco-arabes. Ce qui fait qu’il y a déjà des établissements qui ont reçu plus de 500 élèves de la part de l’Etat, mais qui ne peuvent en accueillir que quelques dizaines. Paradoxalement, dans les écoles classiques, le nombre va crescendo et certains établissements qui ont une capacité d’accueil de plus de 400 élèves n’en ont reçu qu’une trentaine, voire une vingtaine. La fuite se poursuivant, il y en a qui n’ont plus qu’une dizaine d’élèves.