Orientation des élèves admis au DEF : La décision biscornue du ministre Salikou Sanogo

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Par manque d’infrastructures pour accueillir tous les élèves admis au Diplôme d’Etude Fondamental (DEF), l’Etat a décidé d’envoyer certains de ces élèves dans des structures privées répondant aux normes établies par le département en charge de l’éducation. Partant de là, les élèves ont été orientés dans les établissements ayant une autorisation de création et tout marchait jusqu’en cette 2010-2011, où le ministre a décidé autrement.  

 

L’école malienne est l’expectative d’un lendemain douloureux. Ainsi, après la grève de 72 heures observée par les enseignants contractuels de l’enseignement fondamental, bientôt ça serait le tour des établissements privés de l’enseignement secondaire général technique et professionnel. Raison évoquée, il semblerait que le ministère a décidé cette année de ne pas orienter des élèves  admis au DEF dans les établissements privés n’ayant pas une autorisation d’ouverture.  Quel paradoxe si l’on sait que c’est l’Etat malien même qui avait permis l’orientation des élèves titulaires du DEF aux écoles secondaires générales et techniques professionnelles titulaires d’autorisation de création et remplissant les conditions d’ouverture. Même si ces écoles n’ont pas la décision matérielle d’ouverture. Ainsi tout marchait bien durant des années entre le département en charge de l’éducation et les promoteurs de ces écoles. C’est avec beaucoup d’amertume et de désolation qu’ils prennent connaissance d’un Arrêté suspendant ces promoteurs de bénéficier toute orientation des élèves de l’Etat et tout mouvement de transfert ou de réorientation au cours de l’année scolaire 2010-2011. Pourquoi donc une telle décision et à pareil moment ? Car tous les promoteurs que nous avons rencontrés et qui sont frappés par cette mesure affirme que leur dossier  d’ouverture se trouve dans le circuit depuis fort longtemps au niveau des différentes structures du ministère de l’éducation. Selon nos sources, tout part des résultats catastrophiques obtenus au DEF de l’année 2010, auxquels les autorités scolaires considèrent comme le début d’une nouvelle ère pour l’école malienne. Face à la nouvelle situation, ces  promoteurs demandent au Ministre de revoir sa décision afin d’éviter une nouvelle tension qui risque de compromettre la stabilité déjà fragile de l’école malienne.  

 

Amadou Coulibaly

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