Orientation des admis au DEF 2018 : Le ministre Abinou Témé en fait un bon débarras

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De leur admission au diplôme d’Etude Fondamentale en juin, les heureux candidats ont dû patienter jusqu’au mardi 31 octobre, date de publication de leur liste d’orientation, pour se voir situé sur la perspective de leur carrière estudiantine. Sur les 41000 orientés, environ 17000 ont été orientés dans le cycle d’enseignement secondaire général, communément appelé lycée. De la pléthore qui présage un retour à la rotation ou à la double vacation. Pis encore, certains d’entre eux risqueront de passer une année blanche car orientés dans des lycées privés n’existant que de nom. Quelle mesure faut-il entreprendre pour que ces pauvres enfants puissent retrouver le chemin de l’école à l’image de leurs camarades des lycées privés ?

La gestion de la masse orientée dans les lycées publics et privés commence déjà à inquiéter les parents d’élèves et les autorités scolaires. Ce sont 17000 élèves qui ont été orientés au niveau de l’enseignement secondaire général. Le problème est que certains lycées de la capitale tout comme de l’intérieur ont reçu plus de 1000 nouveaux élèves. Si dans les lycées publics ou privés fonctionnels, l’alternative envisagée est la rotation ou la double vacation, qu’en est-il du cas des lycées privés qui n’ont pas encore ouvert leurs portes ? Des promoteurs d’écoles véreux ont présenté des faux dossiers pour obtenir leur part du gâteau. Ce fut donc un heureux dénouement pour le département en charge de l’éducation qui s’est débarrassé des enfants, les jetant dans les gueules de loups dont leurs établissements n’existent que sur papier. Dans ces écoles, aucune disposition préalable n’avait été entreprise pour accueillir les enfants. Salles de classes inexistantes pour certains, absence ou manque de professeurs, manque de structures d’accueil adéquates sont les corollaires de malheurs que vivent nos enfants. Pis encore, certains n’ont même pas de local. Selon nos informations, certains ont été orientés contre leur gré soit à des milliers de kilomètres de leurs résidences, soit dans des écoles qu’ils n’ont jamais entendues parler à plus forte raison les choisir.

A ces maux, s’ajoutent la grève des promoteurs d’écoles privées qui attendent toujours de l’Etat plus de 30 milliards de leurs subventions de l’année dernière. Pour ces grévistes, la condition posée est le paiement intégral de leurs dus. Dans cet état de fait, le seul responsable est le ministre de l’éducation. Un chef de département qui n’a rien entrepris pour non seulement prévenir les problèmes mais de rencontrer les promoteurs privés afin de trouver un compromis. Le silence coupable des autorités laisse les parents d’élèves perplexes. Ce sont des centaines de milliers d’élèves du pays qui souffrent. Et personne n’a daigné lever le petit doigt, ni du côté des députés sensés défendre les citoyens à l’hémicycle, ni du côté des syndicats. Que de rêves brisés chez nos enfants.

Par I.K.C

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