Ayant respiré une odeur nauséabonde de tripatouillage du procès verbal de conciliation du 17 juin 2020, les syndicats de l’Education signataires du 15 octobre 2016 ont décidé d’arrêter toutes les activités pédagogiques ce lundi.
Les enseignants ont décidé de débrayer ce lundi, le nerf à fleur de peau. Et pour cause, depuis la signature de l’accord avec le gouvernement, le 17 juin 2020, concernant l’application de la Loi N°2018-007 du 16 janvier 2018 en son article 39, la lenteur et la tentative de tripatouillage du procès verbal de conciliation tiennent les enseignants en haleine. Ce, malgré les instructions données par le président de la République pour une application immédiate, pleine et complète de l’article 39.
Dans le communiqué dont nous nous sommes procuré une copie, les syndicats précisent qu’ils constatent, d’ores et déjà, que pour le mois d’août l’alignement n’est plus possible et que si rien n’est fait dans une semaine le mois de septembre est sérieusement compromettant. Or, relève le document, les parties ont convenu de fixer la date de l’application de l’accord sur le salaire du mois d’août 2020 avec le rappel des arriérés de 2020. En cas de difficulté, le payement devait intervenir sur celui du mois de septembre 2020.
Les syndicats de l’éducation crient donc à la modification permettant l’intégration du personnel non enseignant en classe tout en fixant l’intégration de ces agents. Ils dénoncent un article abrogeant les dispositions de l’article 39 et la modification de la grille 2019 annexée à la loi. Ils tiennent pour responsables certains administrateurs du ministère de l’Education nationale.
Pour l’application totale et complète de l’article 39, les syndicats décident, dès cette semaine, de l’arrêt des cours à partir de ce lundi sur toute l’étendue du territoire national jusqu’à l’application de l’article 39, la suspension de toutes les activités pédagogiques et la fermeture de toutes les structures de l’éducation à partir de ce lundi 17 août 2020.
A noter que le feu qui semble éteint couve sous la cendre.
Bazoumana KANE