Face à la situation de l’école jugée explosive, en dépit d’une rentrée scolaire moins trouble, plusieurs membres du CNT, et non des moindres, avaient jugé nécessaire d’interpeller Mme le ministre de l’Education nationale, en vue d’anticiper sur la crise qui couve. Peine perdue ! La ministre est introuvable. Pour cause de maladie, dit-on dans son entourage.
Entre Mme la ministre de l’Education nationale et le CNT, c’est la grande attente. En cause : l’école ne semble pas retrouver l’accalmie escomptée. Selon plusieurs sources concordantes, au niveau du CNT, plusieurs membres de cet organe législatif de la transition, préoccupés par la situation actuelle de l’école, de ni guerre ni paix, comme dira l’autre, ont décidé d’interpeller Mme la ministre de l’Education nationale.
Mais, à ce jour, rien n’y fit ! Mme la ministre, interpellée, est introuvable sur les lieux. Officiellement, rapporte-t-on dans les milieux du ministère de l’Education, Mme la ministre, ces derniers temps, serait malade et n’est pas apte, à cause de son état de santé, de répondre à une interpellation parlementaire sur la problématique de l’école.
En fait, au sein même du CNT, personne ne met en cause l’état de santé de Mme la ministre de l’Education nationale qui pourrait répondre à l’appel de l’école, une fois que son état lui permet de répondre favorablement à l’interpellation à lui adressée par des membres de l’organe législatif de la transition.
En fait, ici, dit-on, on soutient qu’il urge que la principale autorité de l’éducation puisse être apte à faire face à la situation qui pourra certainement se dégrader si justement rien n’est fait entretemps pour rapprocher les positions.
Certes, la rentrée scolaire, selon plusieurs avis de responsables syndicaux, s’est déroulée dans un contexte favorable à la reprise, contrairement à une certaine position tranchée des syndicats d’enseignants qui ont fini par calmer le jeu. Mais, compte tenu de la polémique qui peut engendrer l’application de l’article 39 du statut des enseignants, tout peut basculer.
C’est d’ailleurs pour anticiper sur le risque d’embrassement de la situation, qui est réel, selon plusieurs responsables syndicaux, qu’il était nécessaire que Mme la ministre de l’Education, n’eut été son état de santé, puisse intervenir publiquement pour clarifier certaines situations avant qu’il ne soit trop tard.
En fait, soutiennent ces mêmes milieux syndicaux, les enseignants, rapporte-t-on, ont décidé d’accompagner la rentrée scolaire sans tirer sur la corde syndicale, en raison de nombreuses médiations menées en la matière. Mais il est clair que l’exigence de l’application de l’article 39 est une autre réalité à laquelle les syndicats d’enseignants accordent le plus grand intérêt.
De ce fait, indique-t-on, si rien n’est entrepris pour rapprocher les positions jusqu’ici inconciliables sur la question, le gouvernement étant dans une logique de compensation par rapport à cet article incriminé, il reste entendu que l’affrontement est inévitable entre les deux partenaires stratégiques de l’école.
Ce qui, de l’avis de nombre d’observateurs, n’est pas dans l’intérêt de l’école, via de l’avenir de nos enfants d’autant que durant plusieurs années déjà, le constat est à la fois terrifiant et accablant du fait que l’école est au rabais dans notre pays.
D’où la nécessité absolue de la tirer là pour espérer un avenir certain à notre pays.
Nampaga KONE