L’école doit retrouver ses lettres de noblesse ; il en va de l’avenir de la jeunesse et de toute une nation. Tel est le souci des nouvelles autorités de la République. Depuis plusieurs décennies, l’école malienne a cessé de fonctionner normalement. La conséquence majeure est la baisse de niveau des sortants de nos écoles. Dans un monde en pleine compétition, le diplômé malien aura du mal à s’affirmer.
L’élection d’un nouveau président de la République apporte un vent d’espoir, puisque celui-ci a été élu sur la base du changement auquel aspire la majorité des Maliens tout âge confondu. Aux examens de l’année académique passée, un contrôle plus strict a permis de mettre à nu un réseau de fossoyeurs du patrimoine scolaire. Non seulement, des sujets d’examens sont vendus comme des cacahuètes, permettant à des candidats de passer sans avoir à mouiller le maillot, mais aussi des candidats aux différents examens, se permettent d’utiliser la fraude pour se procurer le précieux sésame. Des interpellations ont permis à de nombreuses personnalités du monde scolaire, de passer devant le juge pour explication. Une action dite de nettoyage, saluée par certains, mais décriée par d’autres pour la méthode utilisée. Qu’à cela ne tienne, diront certains observateurs selon qui, l’école doit cesser d’être le haut lieu pour les mercantilistes de tous acabits. A l’école, on doit apprendre le savoir pour son propre bien et celui de son pays.
Pour une telle entreprise, autorités en charge de l’éducation, parents d’élèves, élèves, partenaires techniques et financiers, doivent se donner la main pour une nouvelle école malienne qui produira un nouveau type d’élève. Tous, doivent souffler dans la même trompette, tous doivent avoir les mêmes ambitions pour une école émergeante et plus responsable. Il en va de l’avenir de nos enfants, il en va de l’avenir de la nation malienne. Les nombreux défis auxquels l’école malienne est confrontée, ne peuvent être surmontés par la volonté d’un seul homme ni par le gouvernement seul. Il faut une conjugaison des efforts, de tous les efforts, pour relever le défi de la performance de l’école malienne. En somme, il faut un pacte entre les différents partenaires de l’éducation, pour un Mali nouveau avec un nouveau cadre scolaire plus sain, plus paisible et plus compétitif.
Tiémoko Traoré