15 000 jeunes diplômés ont pris d’assaut le centre de dépôt des dossiers de la nouvelle Ecole Nationale d’Administration (ENA). Avec un seul objectif : décrocher un des 85 postes, mis en jeu au concours qui se déroulera le 21 septembre prochain.
L’Ecole Nationale d’Administration, dans sa nouvelle formule, est l’objet de toutes les convoitises de la part des jeunes diplômés et même des fonctionnaires. C’est, le moins, que l’on puisse dire au regard du nombre de candidats.
Réputée pour sa rigueur, dans la sélection des futurs fonctionnaires de l’Etat, on dit de la nouvelle ENA que son processus de sélection est l’une des plus transparentes dans notre pays. C’est en tout cas, ce que soutient le Pr Fousseni Samaké, directeur de cette école qui n’a pas manqué de le rappeler lors de la sortie de la première promotion, le 25 juillet dernier. « Ils ont cru aux vertus du travail et accepté de se remettre en cause », a-t-il dit, parlant des 69 nouveaux fonctionnaires qui venaient d’achever 18 mois de formation. C’était en présence du Président de la République par intérim, Pr Dioncounda Traoré, et de son désormais ex-Premier ministre Django Cissoko. « Vous serez les soldats de cette administration civile neutre, accueillante et efficace », a dit le professeur Dioncounda Traoré, en remettant les attestations.
Pourtant, ils sont nombreux, ceux qui continuent de croire que les anciennes pratiques sont, toujours, légion dans cette école. Dès la publication de l’arrêté annonçant l’ouverture du concours, les tractations commencent. « Tout est possible au Mali, disent-ils, il suffit de frapper à la bonne porte ».
Une chose est sûre : la compétition cette année sera rude. Très rude. C’est ce que l’on pourrait dire, au regard de l’inadéquation entre le nombre de candidatures et le nombre de poste en jeu.
Mamadou Togola
