Nouvel ébullition du front social : Le SNESUP tape du poing sur la table

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Alors que l’application de « l’article 39 » n’en finit avec son lot de périls sur le secteur sur fond de tiraillements entre les autorités et le Collectif des Syndicats de l’éducation signataires du protocole du 15 octobre 2016, le gouvernement de Choguel risque d’avoir sur son dos les enseignants du supérieur. En effet, le Syndicat National de l‘Enseignement Supérieur et de la Recherche Scientifique (SNESUP) menace à son tour d’observer des grèves successives de 72 heures (du 31 août au 02 septembre 202l) et de 05 jours (du 06 au 10 septembre 2021). Une lettre de préavis en date du 16 aout dernier – et portée par le président Abdou Mallé – est parvenue au ministre du Travail de la Fonction Publique et du Dialogue Social dans ce sens, avec ampliation à la présidence de la république et la Primature.

Comme revendications, le SNESUP exige la signature immédiate de l‘ordonnance sur les nouvelles grilles indiciaires (plancher 755 et 850 et plafond 1555 et 1650), la hausse de l’âge de départ à la retraite de deux (2) ans pour les enseignants-chercheurs seniors ainsi que l‘application immédiate de la prime de recherche sur leurs salaires conformément à l’article 34 du Décret N’2017-0850/P-RM. Le comité syndical exige également le payement immédiat et intégral des arriérés d’heures supplémentaires et des frais des tâches liées aux examens, l’intégration des 59 travailleurs contractuels issus des 502 dans la fonction publique, la signature du Décret N’2017-0850/P-RM.

Cette nouvelle grogne du front social intervient alors que s’annonce un échec total et définitif du dialogue avec la Synergie des syndicats de l’éducation signataires du 15 Octobre. En tout cas, les propositions d’alternatives à l’application intégrale de « l’article 39 » n’ont guère agréé les syndicalistes auxquels le gouvernement a fait une offre dans le sens d’une bonification des primes de résidence et d’accélération de l’avancement en échelon de la catégorie A. Les autorités ont par la même occasion promis d’instaurer une prime spéciale pour l’enseignement dont les modalités devraient être discutées lors de la conférence sociale prévue dans trois mois. Mais, la Synergie, tout en promettant de revenir sur la table des négociations après consultation de sa base sur les propositions chiffrées du gouvernement, les a d’ores et déjà rejetées et exigé l’application pure et simple de l’article 39. La Synergie des syndicats de l’éducation, en guise de protestation contre l’uniformisation de la grille salariale annoncée par le gouvernement, menace également d’une rétention des notes après le boycott des examens.

 

Amidou KEITA

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