Selon le secrétaire général du Comité Synesup de la Fast, Yaya Koné, la situation d’heures supplémentaires est un problème sérieux au niveau de la Fast. « On ne s’attendait pas à ça. En juillet dernier, c’était le même problème. Le Décanat a fait, à son temps, le projet, mais nous apprenons que le projet dort au niveau du département de l’enseignement supérieur et de la recherche scientifique. Nous tenons à être payés. Nous exigeons le payement des heures supplémentaires. Notre position dépendra de l’évolution de traitement du dossier », nous a déclaré le secrétaire général. Le payement des heures supplémentaires des enseignants (Professeurs titulaires, Maîtres de conférences Maîtres-assistants, assistants) est devenu un véritable casse-tête pour le département de l’enseignement supérieur et de la recherche scientifique. Vu le nombre pléthorique des étudiants et des classes, les heures supplémentaires des enseignants, pourtant en nombre insuffisant, s’entassent. Et aucune initiative n’est prise pour l’instant par le département de tutelle pour trouver une solution idoine, indique un professeur. Face à cet état de fait, dit-il, les enseignants ont décidé de se faire entendre. En effet, la loi prévoit 6 heures de cours par semaine pour les professeurs titulaires, 8 heures pour les Maîtres de conférences, 10 heures pour les Maîtres-assistants et 12 heures pour les assistants. Et comme les heures supplémentaires ne sont toujours pas payées par le ministère de l’enseignement supérieur et de la recherche scientifique, les enseignants ont décidé d’appliquer strictement la loi à savoir dispenser les heures normaux : 6 heures pour les professeurs, 8 heures pour les Maîtres de conférences, 10 heures pour les Maîtres-assistants et 12 heures pour les assistants, pas plus, pas moins, explique notre source. Selon lui, cette situation devenait intenable car les programmes n’arrivaient pas à prendre fin et certaines classes restaient sans études vu l’insuffisance en ressources humaines. Les cours étaient donc bloqués. Il fallait agir pour éviter à la Fast de tomber dans le KO. C’est ainsi que le ministre de l’enseignement supérieur et de la rechercher scientifique, Me Mountaga Tall a rencontré les syndicalistes et les a promis de payer les heures supplémentaires tout en invitant les enseignants à dispenser les heures supplémentaires. Mais notre source souligne que c’était une « fausse promesse » du ministre, car les heures supplémentaires du premier trimestre ne sont toujours pas payées. Et les enseignants, poursuit notre source, ont exigé à ce que ces heures soient payées avant de déposer les sujets d’examen. Le dépôt de sujet était prévu le vendredi 29 mai 2015 et les examens le lundi 1er juin 2015. Les sujets ne sont pas encore déposés encore moins la tenue des examens. Des informations confirmées par le secrétaire général du syndicat. Du côté de département de l’enseignement supérieur et de la recherche scientifique, on affirme que le dossier des heures supplémentaires est en cours de traitement. « On a demandé à ce que tous les établissements préparent leurs dossiers d’heures supplémentaires en début d’année, mais les dossiers de la Fast sont arrivés avec trois mois de retard. On peut nous accuser d’avoir trainé, mais force est de reconnaitre que certains établissements n’ont pas respectés le délai de dépôt des dossiers pour vérification. L’Etat paye après le travail fait. On doit vérifier le nombre d’heures supplémentaires d’abord pour que les enseignants ne reçoivent pas plus de leur dû », se défend le secrétaire général du ministère de l’enseignement supérieur et de la recherche scientifique, Pr Sékou Boukadary Traoré. Contacté, un étudiant en licence à la Fast regrette cet incident malheureux. « Mais force est de reconnaitre que cela va me déconcentrer. Nous souhaitons la fin de cette situation pour que l’année ne soit pas blanche », souligne-t-il.
Aguibou Sogodogo
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