Après les épouvantables résultats des examens de fin d’année 2010, tout le monde est désormais unanime que de la rigueur doit désormais être de mise partout pour que l’on ne connaisse plus un tel scénario où parents d’élèves et enseignants s’attribuaient la responsabilité. Seulement, des inquiétudes planent sur les écoles privées qui par leur grand penchant pour l’argent, de se retrouver à la traîne.
Au Mali, la liberté de l’enseignement fait partie des principes fondamentaux. L’enseignement public est majoritaire dans le paysage éducatif. L’enseignement privé est juridiquement encadré. Pour cette raison, la création d’un établissement privé doit être déclarée aux autorités compétentes. Depuis l’adoption de la loi n° 94-032 portant statut de l’enseignement privé au Mali par l’Assemblée nationale le 12 mai 1994 et sa promulgation par le président de République de l’époque le 25 juillet 1994, on a assisté à la création d’une multitude d’écoles privées. A ce jour, les établissements existent tant au niveau des maternelles, des primaires qu’au niveau des collèges et lycées (enseignement secondaire général ou technique). L’enseignement privé sous contrat a des obligations partiellement analogues, dès lors que les personnels enseignants sont rémunérés par l’Etat. Ils sont nombreux aujourd’hui, les établissements privés qui ont ouvert les portes à Bamako, sans avoir à leur disposition les moyens suffisants leur permettant de faire face aux défis de la médiocrité.
Ainsi, avec les nouvelles réformes opérées par les plus hautes autorités, qui ont mis l’accent sur la culture de l’excellence, certains établissements privés sont tenus de revoir leur copie ou de disparaître à jamais. Comme en attestent les résultats de fin d’années scolaires 2010, où des milliers de candidats qui ont échoué à ces examens viennent, pour la plupart des établissements privés où, pour la plupart, la complaisance est de mise
Désormais, les parents d’élèves auront le choix entre l’avenir de leurs rejetons et le complexe d’inscrire ceux-ci dans les écoles dites huppées de la capitale.
Ben Dao