Les enseignants maliens du Gabon, après une journée de réflexion et de concertation, ont eu l’impérieuse nécessité de s’organiser dans une mutuelle. Mahamady Sissoko a été élu à la tête d’un Bureau de 8 membres, le dimanche 5 janvier 2014, à la Chancellerie de l’Ambassade du Mali à Libreville.
Les enseignants maliens du Gabon, dans la joie et la convivialité, se sont retrouvés à la Chancellerie le 5 janvier 2014, pour s’organiser dans une mutuelle dénommée Mutuelle des Enseignants Maliens du Gabon (MEMAG). Il s’agit à travers cette organisation de cultiver le vivre ensemble et l’esprit de solidarité. Cette rencontre s’est focalisée sur la relecture et l’adoption des statuts de l’organisation et l’élection d’un bureau. Et sans surprise, Mahamady Sissoko, un homme de dialogue et de consensus, a été élu président à la tête d’un bureau exécutif pour un mandat de deux ans.
Pour rappel, c’était lors de la journée de réflexion et de concertation, le dimanche 29 décembre 2013, que les enseignants maliens du Gabon ont crée cette mutuelle pour promouvoir l’esprit de fraternité et de solidarité. A cet effet, ils ont d’abord créé une commission de réflexion, qui a travaillé sur un projet de statuts. Tous les intervenants se sont appesantis sur la nécessité absolue de s’organiser “ Nous sommes le corps le moins organisé. Nous ne nous connaissons pas. Il y a moins de dix personnes que je connais dans la salle“, a affirmé Makan Sall. Pour lui, il est important que les enseignants se retrouvent. “ Nous réfléchissions tous ensemble aujourd’hui pour voir ce que nous pouvons faire “, renchérit Adama Coulibaly, qui pense que l’enseignant doit d’abord se faire respecter afin qu’il soit respecté. Pour M. Mahamane Traoré, l’enseignant aide les autres à se construire, il n’est pas normal que lui-même ne fait rien pour sa vie.
C’est à la suite du décès d’un collègue que les enseignants maliens ont eu l’initiative de se regrouper. Ils ont cotisé, d’une manière ponctuelle, dans des conditions difficiles, pour le rapatriement du corps de leur collègue. Pour les enseignants, il faut maintenant trouver une solution idoine en cas de malheur ou de bonheur.
Tout enseignant malien vivant au Gabon, en activité ou à la retraite, peut adhérer à la MEMAG s’il accepte de se conformer à ses statuts et de s’acquitter de ses droits d’adhésion. Il doit participer aux rencontres et payer régulièrement ses cotisations. Il doit aussi bénéficier du soutien moral, financier ou matériel en cas de besoin.
Le bureau exécutif, qui vient d’être mis en place, selon les statuts, a pour rôle d’exécuter les décisions de l’assemblée générale et rendre compte de la gestion morale et financière de la MEMAG. Il se réunit au moins une fois par trimestre. L’assemblée Générale ordinaire se réunit au moins deux fois par an, et doit déterminer l’orientation de la mutuelle et se prononcer sur les rapports moral et financier du Bureau. La coordination de la section principale réunit la section provinciale et les cellules d’Etablissement au niveau de la province.
Les enseignants maliens du Gabon viennent de mettre fin à l’individualisme ou à la solitude par la création d’un cadre d’échanges et de concertation mutuelle. Ils veulent maintenant promouvoir entre eux l’esprit de fraternité et de solidarité.
Moussa DANIOKO, Libreville
Très belle initiative à saluer!Je me souviens d’un responsable du ministère gabonais lors d’un débat à la TV , pour la mise en place de la mutuelle de santé de ce pays, réfuser l’adhésion à ladite mutuelle à un travailleur gabonais dont le nom serait à “consonance étrangère”(ce sont ses propres termes)comme si les enfants d’étrangers nés dans ce pays devraient changer de patronyme pour avoir droit à la nationalité gabonaise!Avec des idées pareilles, la concrétisation de l’unité africaine sera de plus en plus utopique.
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