Moussa Nianagaly, secrétaire du comité de l’AEEM sur la grève des étudiants : « On vient de décréter 72 heures de grève et s’il n’y a pas de solution, on va passer à la vitesse supérieure »

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Hier, mardi, 26 février 2019, l’acropole de la Faculté des Sciences et Techniques (FST), a abrité le point de presse animé par le secrétaire général du Bureau de coordination de l’ Aeem, Moussa Niangaly. Deux points ont été développés par le conférencier. La raison qui ont poussé l’Aeem à faire sortir les élèves des écoles privées du Mali depuis lundi pour 72 heures, et l’occupation de la colline du savoir par des construction d’habitation et autres qui n’ont rien à avoir avec les amphithéâtres, les salles de classe, les services administratifs de l’ école, etc.

« Ce matin, nous sommes là, face à la presse, pour donner les explications par rapport à cette lutte que nous avons entamé lundi 25 février 2019. Il y a eu beaucoup d’interprétations. Certains ont estimé que l’Aeem évolue avec les enseignants, d’autres ont dit que nous nous sommes arrangés du côté des autorités. L’AEEM est une association indépendante, l’Aeem n’a pas d’amis, mais n’a que des partenaires. Les enseignants sont des partenaires, l’administration est un partenaire de l’Aeem et l’Etat aussi est un partenaire de l’Aeem. Si toutefois l’avenir des élèves et étudiants du Mali est menacée camarades, c’est un plein droit pour les membres du bureau de coordination de l’Aeem, de revendiquer et de partir en grève. Il y a près plus d’un mois nous constatons qu’il n’y a pas cours au niveau des établissements publics. Pendant tout ce temps, nous avons mis une commission en place, une commission qui a démarché les deux parties. Cette commission a échangé avec les enseignants. Et cette commission n’a pas échangé avec le gouvernement pour trouver une solution face à cette situation. On avait décidé de tout faire, pour qu’il y ait une solution pacifique face à cette situation. Mais, à un mois de la grève, jusqu’ici, il n’y a pas de solution. Et nous membres de bureau de coordination de l’Aeem, soucieux de l’avenir des élèves et étudiants du Mali, nous avons jugé nécessaire cette fois-ci, de passer à la vitesse supérieure pour décréter une grève de 72 heures. Car pour nous, tous les élèves et étudiants du Mali, sont au même niveau d’égalité. On ne doit pas accepter qu’un établissement étudie tandis que les autres sont à la maison. Nous avons tous le droit à l’éducation, car c’est un droit universel. Raison pour laquelle il est impossible que les établissements publics restent à la maison tandis que les cours continuent normalement dans les établissements privées. Tous les élèves se valent. C’est pourquoi l’Aeem a pris ses responsabilités de décréter cette grève de 72 heures », a déclaré Moussa Niangaly sur la sortie des élèves d’établissements privés.

Le deuxième point, dit-il, est que lorsque vous montez aujourd’hui sur la colline, on remarque qu’il y a trop de chantiers en cours, trop de constructions. » L’espace universitaire est un endroit d’apprentissage. Ces bâtiments qui sont là, sont uniquement destinés à la formation. On ne va pas jamais accepter camarades, qu’il y ait des constructions des particuliers sur l’espace scolaire et universitaire. Ça n’a pas commencé par nous, mais s’il plait à Dieu, cette année, ça prendra fin. Camardes, aujourd’hui, nous sommes déterminés à trouver une solution face à cette situation. Nous interpellons les enseignants , nous interpellons le gouvernement, de mettre tout en œuvre pour qu’il y ait une solution rapide face à cette situation. Nous sommes aujourd’hui les étudiants, nous sommes l’avenir de demain, du pays. L’année scolaire ne compte que neuf mois. Dans neuf mois, si on a sept mois de formation, on ne peut pas dire qu’on peut faire la promotion de l’excellence. Par rapport à la sous région, nous voulons toujours qu’il y ait la promotion de l’excellence au Mali. Raison pour laquelle nous avons jugé utiles de donner les ordinateurs donnés aux excellents par ce que tout simplement nous voulons qu’il y ait la promotion de l’excellence partout au Mali dans tous les établissements du Mali. On ne peut pas accepter camarades, qu’il y ait une année blanche. Et ce que nous nous avons constaté d’habitude, malgré la grève intempestive des enseignants, les sujets sont toujours choisis sur les dernières leçons. Raison pour laquelle il y a eu des années ou les résultats sont catastrophiques, et on remet toujours la faute aux étudiants en disant qu’ils n’aiment pas étudier. Alors que le premier responsable c’est l’Etat et les enseignants qui ne font que des grèves intempestives. Camarades, cela doit prendre fin. Les grèves intempestives au sein de l’espace scolaire et universitaire, doivent prendre fin. Nous devons tout faire pour mettre la formation et l’excellence au dessus de tout. Car l’avenir du pays, c’est nous. Ce n’est qu’un début. Nous demandons aux autorités de trouver une solution au blocage. L’Aeem est déterminée, est engagée, tant qu’il y a pas de solution face à cette situation, on vient de décréter 72 heures de grèves, s’il n’y a pas de solution on va passer à la vitesse supérieure », a fait savoir le secrétaire général de l’Aeem, Moussa Niangaly.

Hadama B. Fofana

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2 COMMENTAIRES

  1. Moi en tant qu’élève malienne dans la région de Mopti si c’est grève persiste g crois qu’une vidéo doit être envoyé directement au droits des élèves a l’extérieur du pays parce que nous avons besoin d’aide une année blanche ou même moitié blanche nous affectera nous ainsi que le pays et en tant que futur génération nous devons nous défendre nous ainsi que notre patrimoine culturel

    • Bonsoir

      C’est une mauvaise habitude héritée de l’occupation/coloinisation occidentale…

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