Mobile Assisted and Language Learning : une alternative pour Moussa Dramé

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Au Mali le ratio enseignant /élève est largement au-dessus des normes internationales. A cela s’ajoute l’insuffisance de matériels didactiques. L’évolution de la technologie offre cependant des opportunités pour relever ces défis, Dramé en est convaincu.

En 2016, le nombre d’internautes est estimé à plus de 2millions dans notre pays. Preuve si besoin en est que la révolution technologique y croit. Toutefois, la plupart des usagers de ces plateformes virtuelles ne les utilisent pas à des  fins pédagogiques.

C’est de ce constant qu’est né le projet MALL ou l’usage des NTIC dans l’apprentissage. Alors que l’initiateur du projet était Aux Etats Unis, pour une formation destinée aux enseignants en anglais issus d’autres communautés linguistiques, le TESOL, il fait la rencontre de deux collègues : un américain et un malaisien qui, tout au long de leur formation continuaient à animer leurs classes à distance grâce aux réseaux sociaux comme :Whatsapp,Instagram,Viber…

De retour au bercail, le jeune étudiant partage sa découverte avec ses camarades, auprès desquels, il reçut un écho favorable.

Avec l’accès aux supports virtuels tels que  les Smartphones, Tablettes et ordinateurs, il forme un groupe de 12 personnes sur Whatsapp, dont 6six du niveau secondaire, et autant au supérieur en filière Anglais.

La formation se faisait en Anglais, elle était axée entre autres sur l’écriture et la lecture. A partir de leurs supports les apprenants, sur instruction du responsable du projet avaient été amenés à composer des récits, faire des vidéos de façon autonome selon l’intérêt particulier de chacun, en interaction.

L’expérience a duré trois semaines avec 2h par jour pour chaque groupe.

A la fin du teste, l’un des  superviseurs du projet, Oussby Keita, s’est dit satisfait de l’expérience et en l’avenir du projet pour les opportunités qu’il offre dans l’autonomisation de l’apprentissage : « Durant ces trois semaines les élèves ont compris que Whatsapp peut être un support pour compléter les cours qui sont donnés en classe et partager sa connaissance avec ses camarades à distance ».Farida Dembélé, élève en 12e lettres au lycée Kampola,salue une approche ludique pour apprendre dans un rien de temps à se former soi-même : « cette expérience a profondément changé l’usage que je faisais des réseaux sociaux ».Amadou Haidara,étudiant en licence I anglais, confie avoir trouvé un complément à sa formation. « En tant qu’étudiant cela me dispense du transport pour aller à la fac chaque fois et me donne le temps de faire d’autres choses ».

Pour Dramé, l’idée était de voir l’attitude des enfants vis-à-vis de cette nouvelle approche afin de l’améliorer pour une large cible. «La technologie est un don de notre génération, nous devons saisir toutes les opportunités qui s’offrent à nous », précise-t-il avant de rappeler que celle-ci peut également être nuisible, si elle n’est pas utilisée à bon escient.

D’ores et déjà, des possibilités d’appliquer le projet dans certains centres de langues au profit des professionnels sont en études. Une cérémonie de remise d’attestations aux 12 participants le 2 juin 2017 au lycée Kampola a sanctionné la première phase du projet

Mabel

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