Ministère de l’éducation nationale : L’Intégration des écoles coraniques dans le système éducatif

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Un atelier ayant pour objet la validation du contenu du document avec les acteurs venus des huit régions et du district de Bamako, vient de se tenir  au centre international de conférences de Bamako (CICB).

 

 Du 2 au 4 septembre derniers,  la salle Balla Moussa Kéïta du CICB a abrité un atelier de validation des résultats des travaux de la commission de réflexion sur la stratégie d’intégration  des écoles coraniques dans le système éducatif national. Les participants sont venus  des huit régions du Mali et de la ville de Bamako pour statuer et réfléchir objectivement  au tour  procédés  par lesquels passer pour parvenir à intégrer les écoles coraniques dans le système éducatif malien.

Rappelons que l’initiative émane du forum national sur les écoles coraniques organisé par le Haut Conseil Islamique du Mali et du forum national sur l’éducation recommandant au département en charge de tutelle de «commanditer une vaste étude sur les écoles coraniques en vue de les intégrer au système éducatif sur la base des méthodes pédagogiques bien définies».  L’objectif du présent atelier est de procéder à la validation du contenu du document issu des travaux de ces rencontres.  Une fois amendé, ce document pourra permettre d’initier et de mettre en œuvre un projet national d’intégration des écoles coraniques dans le système éducatif. Le rapport en question s’articule autour de trois axes majeurs qui sont liés au mandat et à la méthodologie de travail de la commission, à l’analyse de l’état des lieux des écoles coraniques à l’échelle nationale et à la présentation succincte des rapports des voyages d’études et de visites d’expériences effectués par la commission.

La cérémonie était présidée par le ministre du culte et des affaires religieuses, Thierno Hass Diallo, entouré du secrétaire général  du ministère de l’éducation nationale, Souleymane Goun diam, du président du haut conseil islamique, Mahmoud Dicko et du président de la commission de réflexion pour l’intégration des écoles coraniques dans le système éducatif(CRIECSEM), Diamouténin.

Vu l’importance du séminaire a connu la participation des acteurs des écoles coraniques venus de toutes les régions  de l’intérieur et du district de Bamako. Le président de la commission (CRIECSEM) a, dans son intervention,  souhaité la bienvenue aux uns et aux autres et rappelé les objectifs et la mission de la commission qui est composée de six départements ministériels, de l’union des medersas, des associations des écoles coraniques, de l’ONG Enda tiers-monde et de l’Unesco. La commission a été créée par décision n° 0405/MEALN-SG, en date du 28 octobre 2010. Elle est composée d’une trentaine de membres dont des représentants des ministères de l’éducation nationale, de l’enseignement supérieur, de l’administration territoriale, du  développement social, de l’emploi et la formation professionnelle du haut conseil islamique et six organisations non gouvernementales  intervenant dans le domaine ou intéressées par la question. Cette décision s’inscrit dans le cadre de la mise en œuvre d’une recommandation commune au forum national sur les écoles coraniques. Dans son intervention, le président du haut conseil islamique, El hadj Mahmoud Dicko, fera savoir que le souci de préserver l’objectif premier des écoles coraniques, à savoir la promotion de l’enseignement coranique est d’impliquer fortement les acteurs, les partenaires et les structures concernés. La présidence de la commission a été confiée au haut conseil islamique du Mali et la supervision au  ministère de l’éducation nationale. La commission a été chargée principalement d’étudier l’organisation pédagogique et matérielle ainsi que la gestion des écoles coraniques pour identifier leurs atouts et insuffisances au regard des finalités et objectifs de l’éducation, proposer des axes d’élaboration de programmes types de formation ainsi qu’une forme d’organisation et d’encadrement et évaluation des écoles coraniques impliquant tous les acteurs concernés dans la recherche des voies et moyens permettant d’assurer l’évolution des talibés vers des apprentissages ou des formations dans des structures informelles et formelles. A la suite des travaux, la commission a élaboré un plan d’action qui prévoit de faire un état des lieux des écoles coraniques dans tout le pays et d’évaluer leur ampleur par rapport au système éducatif formel, mener des enquêtes sur un échantillon d’écoles coraniques choisies dans les huit régions de l’intérieur et le district de Bamako, faire des missions d’études dans des pays voisins (Mauritanie, Niger , Sénégal, Gambie et ailleurs ( Indonésie, Tunisie et autres) pour s’enquérir de leurs expériences en matière de gestion d’écoles coraniques. Il y aura lieu d’organiser également des ateliers régionaux de partage de résultats et de synthèse  avant  la validation  des résultats de l’étude. Il ressort de toutes ces enquêtes de la commission que l’état des lieux des écoles coraniques est estimé à 3658 à l’échelle nationale (soit 47% du nombre des écoles du 1er cycle de l’enseignement fondamental) pour plus de 100.000 apprenants de différents âges. Elles sont présentes sur toute l’étendue du territoire national et constituent même, dans certaines régions par leur nombre, les premières offres éducatives pour l’éducation de base. Elles touchent ainsi des milliers de personnes allant de l’âge de l’éducation préscolaire à celui  de l’enseignement fondamental, secondaire et universitaire. Les effectifs comprennent de plus en plus de femmes et d’hommes âgés qui reçoivent tous des cours en langues arabes et nationales. Il a été démontré que la prise en compte de ces acquis socio-éducatifs dans le système éducatif national passe non seulement par un examen et échanges approfondis entre les acteurs du formel et du non formel, mais aussi par la définition d’un cadre juridique et institutionnel de création, d’organisation et de fonctionnement des écoles coraniques. A l’issue des débats et échanges sur la différence entre le nouveau statut des écoles coraniques, entre autres questions, l’organe de gestion,  l’agence d’encadrement des écoles coraniques, la pléthore des ces écoles, la différence entre les medersas et les écoles coraniques et l’autonomie des ces écoles ont été évoqués. A la lumière des réponses données, il y a eu qu’à même quelques satisfactions. Le secrétaire général du ministre de l’éducation nationale a souligné l’objectif de la rencontre, qui est l’intégration des écoles coraniques dans le système éducatif nationale. Il a rappelé que l’issue des travaux déterminera la prise en compte des formulations, des recommandations. Le ministre du culte et des affaires religieuses, Thierno Hass Diallo, a déclaré que la situation des écoles coraniques qui forment des élèves ne peut pas demeurer dans l’informel, que l’Etat mettra tout en œuvre pour formaliser et les intégrer dans le système éducatif nationale.

Alassane Cissé

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1 commentaire

  1. Félicitation et bon courage aux érudits.Nous rendons grâce à Allah et nous Lui sollicitons secours et réussite.Nous souhaiterions les écoles Qour’anique évoluent merveilleusement et en tenant compte des différents cas (système warch ou hafs)salam.

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