Ministère de l’éducation nationale : La grande absence des inspecteurs de l’enseignement secondaire pour les contrôles pédagogiques au sein des établissements privés et parapublics

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Pendant ces vacances scolaires, suite à l’amer constat de la multiplication et de la très mauvaise gestion des établissements privés et parapublics qui poussent dans notre pays comme des champignons, le Ministère en charge de l’Education Nationale a organisé un programme de contrôle de la situation desdits établissements au niveau de l’Enseignement Secondaire. Si ce programme ayant occasionné des visites de nos braves Inspecteurs de l’Enseignement Secondaire au sein de certains établissements pour s’enquérir de la situation de ces derniers et contribuer à l’amélioration de la qualité de leur image et de leur fonctionnent, force est de reconnaitre que l’absence des inspecteurs pour les contrôles pédagogiques est plus qu’une réalité.

Durant ces derniers mois, presque tous les établissements secondaires privés ou parapublics ont reçu la visite des inspecteurs de l’enseignement secondaire. Ces visites avaient pour objectifs d’identifier, de localiser, et de connaitre le statut de chaque établissement secondaire privé et de s’assurer de leur existence effective ; vérifier la dotation de chaque école privée en eau potable, électricité, latrines, bibliothèque, et terrain de sport et s’assurer de la fonctionnalité de chaque élément ; s’enquérir des caractéristiques et de l’état des salles de classes ; vérifier la dotation des salles de classes en mobilier scolaires qualitative et quantitative ; et vérifier la situation du personnel administratif et enseignant. Ces visites n’ont pas manqué d’obtenir des résultats. Car quelques semaines après le passage des inspecteurs, beaucoup d’entre les établissements qui n’étaient pas dans les normes ont
procédé à des aménagements. Et nous pouvons constater cela à travers beaucoup d’établissements qui ont tout bonnement changé de visage au grand bonheur des passants et de leurs futurs locataires. Ce qui constitue un grand pas dans le cadre de la modernisation, de l’amélioration de la qualité de l’image et des conditions d’études de l’école malienne. Cependant ce progrès sera inutile si nous ne faisons pas quelque chose dans le cadre de l’amélioration des pratiques d’enseignement au sein des privés ou l’absence des contrôles pédagogiques se fait sentir. En effet, si nous avons pu constater le passage des inspecteurs dans nos différents établissements privés pour les contrôles cités ci-dessus nous y voyons rarement nos braves pédagogues pour les contrôles pédagogique. Ce qui nous laisse penser que l’état se soucie plus du financement de ces établissements qui accueillent chaque année ses filles et fils que de
la qualité des enseignements qu’y sont dispensés. Sinon comment peut-on comprendre la grande mobilisation des inspecteurs de l’enseignement durant ces vacances alors qu’ils ne se présentent pas dans les salles de classes durant les heures de cours pour aller constater ce qui s’y passe pendant l’année scolaire ? Le contrôle pédagogique n’est-il pas aussi important que les contrôles physiques et financiers ?
En attendant ce qu’on constate amèrement est le quasi absence des inspecteurs pour les contrôles pédagogiques. Et pendant ce temps nous assistons au recrutement de toute sorte d’enseignants et dans toute sorte de condition au sein de nos établissements. Ce faisant les quelques rare bons enseignants dont nous disposons se laissent enliser dans la paresse pendant que les autres font du n’importe quoi. Et si l’Etat a les moyens de procéder aux contrôles physiques et financiers, pourquoi ne pas en faire autant pour les contrôles  pédagogiques ? N’est-ce pas les filles et les fils de la nation qui étudient dans ces écoles ? Pourquoi ne pas former des inspecteurs qui sont très peu et sous équiper pour les missions de contrôle pédagogique au niveau de l’enseignement secondaire ? Car, il faut le dire, il ya une crise d’inspecteurs de l’enseignement secondaire au Mali quand on sait que nous ne disposons que de trois à quatre
inspecteurs dans chaque discipline et pour tout le pays.
Amadou KONATE

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