Ministère de l’Enseignement supérieur et les syndicats : « Je vous supplie de suspendre la grève », implore le Ministre. «Pas question sans la signature du protocole», rétorquent les syndicats

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Après sa prise de fonction, le nouveau ministre de l’Enseignement supérieur, Messaoud Ould Mouhamed Labhib, a initié une prise de contact avec les syndicats de l’Enseignement supérieur. Il s’agit du Syndicat national de l’Enseignement supérieur, Snesup et du Syndicat national pour l’éducation et la culture (Snec). C’était le vendredi 28 décembre 2012 dans les locaux dudit Département.

Dr Abdoul Mallé

Initialement prévue pour une simple prise de contact entre le nouveau ministre de l’enseignement supérieur et les deux syndicats (Snesup et Snec), la rencontre s’est transformée en séance de négociation. Pendant deux heures d’horloge, le Ministre a tenté de convaincre les syndicats à lever leur mot d’ordre de grève. Mais sans succès.
Il y a plus de 90 jours, les deux syndicats de l’Enseignement supérieur ont réactivé leur mot d’ordre de grève illimitée et conditionné sa levée à la signature du protocole d’accord qu’ils ont eu avec le régime Att.
Dans son introduction, le Ministre Messaoud a fait part de son inquiétude au sujet de la grève illimitée qui prévaut à l’Enseignement supérieur. Sur ce, il a  exprimé son engagement et sa disponibilité à tout mettre en œuvre pour trouver une solution aux préoccupations des enseignants du supérieur. Cela, avant de supplier les syndicats de suspendre leur mot d’ordre de grève avant qu’il ne prenne suffisamment connaissance du dossier.  Cette demande a irrité les responsables syndicaux car pour eux c’est une demande de trop, qui est irréaliste.
Pour sa part, le secrétaire général du Snesup, Dr Abdou Mallé, a rappelé les revendications de son syndicat inclues dans le protocole d’accord. Selon lui, les négociations avec le gouvernement sortant ont enregistré des avancées significatives. Car, explique-t-il, «nous avons fait des concessions et consenti beaucoup de sacrifices. On a sacrifié une année toute entière. Au lieu que la grille salariale entre en application à compter de mars 2012 comme le précise le protocole d’accord, nous avons accepté qu’elle prenne effet seulement à partir de février 2013 ». Mais, malgré ces efforts, la signature du protocole, qui est la seule porte de sortie de cette crise, tarde à se réaliser, a-t-il déploré.
Quant au secrétaire général du Snec, Ismaël Komé, il a abondé dans le même sens que son collègue du Snesup.  Pour lui, le plus aberrant est la discrimination faite par rapport au paiement des heures supplémentaires. «Les enseignants des grandes écoles ont touché leur heures supplémentaires tandis que ceux des facultés sont à la traine».
Suite à ces différentes interventions, le Ministre Messaoud Ould Mouhamed a supplié les syndicats de suspendre, voire annuler leur mot d’ordre de grève illimitée. Malheureusement, cette prière n’a pas eu de suite favorable. Les syndicats ont rejeté cette imploration  du Ministre. «Il n’est pas question de lever le mot d’ordre de grève sans la signature du protocole d’accord» ont-ils rétorqué.
Oumar KONATE

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6 COMMENTAIRES

  1. Ce ne sont pas des intelectuels et ne savent meme pas les droits et devoirs d’un enseignant. Ce pays pauvre que ses fils sont toujours prets a devorer. Il est temps de reformer lenseignement superieur au Mali pour repondre aux exigences du developpement.

  2. nous savons tous que le pays est dirigé transitoirement et le gouvernement en place ne pourra pas signer le protocole les syndicats doivent comprendre cela et soulever la grève afin que les étudiants partent suivre les cours au lieu de rester toute la journée a la maison sa recule le pays sa.

  3. En ce moment ou nous sommes nous savons très bien que le pays est gouverné sous la transition et le gouvernement en place ne peut pas signer le protocole les syndicats doivent lever la grève afin que les étudiants partent suivre les cours au lieu de passer toute la journée a la maison sa recule le pays sa.

  4. Ayez pitiez de ces pays,qui peu parler d’augmatation en ce temps dificile pour notre maliba,il faut arretez sinon ce pays est entre detruire lentement,soiyons solidaire en moment tres dificule pour le mali 😥

  5. Suspendez leurs salaires pour eux ce n’est plus une grève mais plutôt un abandon de poste. Il faut même commencer à recruter, personne ne dira que ce que la grève des enseignants n’est pas justifiée, mais ça devient de l’extrémisme.

    • Tu penses que la suppression des salaires régleront ce problème?Je dis non,car depuis belle lurette le gouvernement et le syndicat jouent au chat et a la souris,a chaque fois les requettes sont réglées en demi-teinte,c’est a dire on règle 1/3,on laisse le reste pour l’année suivante.Ce jeu de cache-cache du gouvernement me fait marre,puisse que les étudiants,au lieu de mettre la pression sur le gouvernement,pour régler définitivement le problème des prof,non,ils préfèrent injurier les prof.

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